Montréal, le jeudi 13 mai 2010
Monsieur Goeff Molson
Vice-Président, Marketing
Molson Coors Canada
1555, Notre-Dame Est
Montréal, Québec
H2L 2R5
Monsieur Molson,
Je vous écris puisque sur le site Internet de Molson, votre profil mentionne que « … Geoff s’est donné comme mission de s’impliquer davantage dans l’entreprise ». Fort bien, j’ai donc cru que vous seriez la meilleure personne à qui communiquer une expérience vécue récemment en lien avec votre compagnie.
Je me suis rendue avec trois autres personnes au Centre Bell le mercredi 12 mai dernier pour la présentation sur écran géant du 7e match entre nos (plutôt « vos ») Canadiens et les Pingouins de Pittsburgh. La dernière fois que j’avais mis les pieds dans cet amphithéâtre remontait à janvier 2008 pour un concert de musique. À cette époque, vous n’étiez pas encore propriétaire du Centre Bell et Evenko.
L’idée de présenter le match au Centre Bell sur écran géant en l’absence des Glorieux me semblait géniale. Les médias promettaient un événement haut en couleurs même si le club ne jouait pas à domicile.
Les membres de notre groupe (mon amoureux, une amie, son conjoint et moi-même) travaillent tous au Centre-ville dans des édifices différents. En prévision de nous rendre ensemble à l’événement, nous nous sommes donné rendez-vous après le travail près du Centre Bell dans un endroit de restauration rapide (McDonald’s, pour ne pas le nommer). Comme il était annoncé que l’événement commencerait dès 18h avec « DJ, animation et prix de présence », nous étions pressés d'arriver au Centre Bell. Nous n'avons donc pas pris le temps de manger les chaussons aux pommes achetés chez McDo et les avons placés dans mon sac à main pour consommation plus tard en soirée (durant l'événement ou de retour à la maison).
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en fouillant mon sac à main à l’entrée du Centre Bell, une préposée a exigé que je jette à la poubelle non seulement la bouteille d’eau que je traîne toujours avec moi mais aussi les chaussons que nous n’avions pas encore eu le temps de manger. Ce geste m’a dégoûté pour plusieurs raisons. Au départ, j’ai pensé que la fouille était liée à des raisons de sécurité, chose qui aurait été tout à fait normale. Lorsqu’on a plutôt exigé que nous jetions à la poubelle toute boisson (de l’eau !) et nourriture (des chaussons au pommes de chez McDo !), j’ai réalisé que ce que je croyais être une norme de sécurité est en fait un geste des plus mercantiles : on exige que nous ne consommions au Centre Bell que les produits vendus dans l’établissement.
Votre façon de faire est non seulement aberrante mais surtout irrespectueuse envers vos clients et supporteurs des Canadiens. Ces mêmes gens qui, gonflés à bloc de joie et d’espoir, se rendent au Centre Bell assister à un match (qui, lorsque disputé à domicile, peut coûter jusqu’à 500 $ par personne). Ces mêmes gens qui profiteront sûrement de leur passage dans l’amphithéâtre pour s’acheter quelques souvenirs (gilets officiels, casquettes, stylos, autocollants, tatouages temporaires, etc.). Ces gens pour qui une soirée au Centre Bell ne serait pas complète sans avoir mangé quelques hots-dogs (5 $ chacun) et bu une ou deux bières Molson (précieux houblon à 10 $ le verre).
Le geste posé par la préposée aux fouilles est sans équivoque : aucun client du Centre Bell ne peut consommer des produits achetés ailleurs afin, manifestement, d’éviter que la compagnie Molson ne perde quelques précieux dollars. Mais, Monsieur Molson, sachez que les dollars que vous espérez avoir sauvés avec les chaussons jetés à la poubelle mercredi dernier ne sont rien comparés à ceux que je sauverai à l’avenir avec les produits Molson et le club des Canadiens de Montréal. Avant mercredi, je rêvais de voir un match de la Sainte Flanelle au Centre Bell. J'ai maintenant changé mon fusil d'épaule. D’ailleurs, je compte aussi éviter le Centre Bell pour des représentations autres que sportives (concerts musicaux, spectacles pour enfants, etc). Je ne me procurerai pas le t-shirt officiel que je comptais acheter pour célébrer la gloire des Habs ni même le fanion à mettre sur la voiture. Mais surtout, sachez Monsieur Molson, que lorsque nous regarderons les matchs de hockey simplement à la télévision dans notre salon, mon conjoint, mes amis et moi boirons du vin ou de la boisson gazeuse. Et lorsque nous irons dans des bars dotés d’écrans géants, nous choisirons des établissements qui ne servent que des produits concurrents à Molson.
Mon capital de sympathie envers vous et votre compagnie est sérieusement entaché depuis mercredi dernier. Les petits gestes et les détails peuvent faire une différence en affaires comme ailleurs. Je me souviendrai longtemps de cet épisode au Centre Bell.
Cheers !
lundi 17 mai 2010
jeudi 28 janvier 2010
L'indécence
Ce qui se passe à Haïti me dégoûte complètement. Ces ruines, ces morts, ces blessés, ces amputés, tout ça est d’une tristesse sans nom. L’odieux dans tout ça, c’est l’empressement des bons journalistes à nous montrer ça de près, de très près et en odorama si c’était possible. Vite, il faut dépêcher les médias dans cette pauvre terre encore une fois dévastée par une tragédie. Raconter et montrer l’horreur. Parce qu’on sait tous que le bon peuple occidental, la tragédie, il ne veut pas la savoir, il veut la woèrr !
Avons-nous besoin d'être les voyeurs du drame de cette dame qui vient de se faire amputer la jambe ? Manise répond dignement aux questions de ce journaliste blanc venu témoigner de l’horreur. Elle pense au futur, à quel point sa vie sera changée dans ce pays déjà hypothéqué avant la catastrophe.
Je me sens mal quand je vois ça. Le malaise ne vient pas tant de mon impuissance mais de ce que j’appelle l’impérialisme de l’information. Les médias du monde entier se sont jetés sur Haïti comme la misère sur le pauvre monde, littéralement. Tous ces journalistes étrangers blancs qui sont à Haïti supposément pour communiquer le drame, que font-ils là sinon que de profiter d’une tragédie sans nom pour se faire du crédit ? « Oh, j’étais l’un des premiers journalistes canadiens à arriver à Port-au-Prince en janvier 2010 », « Moi, monsieur, j’ai vu l’horreur en direct et je l’ai montrée à la face du monde ». Ah oui, fort bien. Mais moi, la question que je me pose quand je vois Céline Galipeau, Émanuelle Latraverse, Jean-François Bélanger, Richard Latendresse, Félix Séguin et compagnie, est la suivante : où sont-ils logés, comment sont-ils nourris dans cet enfer qu’ils nous montrent en direct à tous les jours ? Manifestement, ils ne dorment pas dans les tentes improvisées faites de quelques pieux et morceaux de draps. Ils sont bien nourris et bien logés pour pouvoir chaque jour nous envoyer les images et les témoignages de ceux qui sont blessés, malades et sans logis depuis la catasptrophe.
Haïti est une terre brisée et damnée. Après les pilleurs espagnol et français, après un impérialisme politique qui a rongé les assises de cette terre de soleil, les tragédies naturelles des dernières années ont amené une autre tare : l’impérialisme dont font maintenant preuve les médias du monde entier.
Triste destin que celui de ce pays.
Avons-nous besoin d'être les voyeurs du drame de cette dame qui vient de se faire amputer la jambe ? Manise répond dignement aux questions de ce journaliste blanc venu témoigner de l’horreur. Elle pense au futur, à quel point sa vie sera changée dans ce pays déjà hypothéqué avant la catastrophe.
Je me sens mal quand je vois ça. Le malaise ne vient pas tant de mon impuissance mais de ce que j’appelle l’impérialisme de l’information. Les médias du monde entier se sont jetés sur Haïti comme la misère sur le pauvre monde, littéralement. Tous ces journalistes étrangers blancs qui sont à Haïti supposément pour communiquer le drame, que font-ils là sinon que de profiter d’une tragédie sans nom pour se faire du crédit ? « Oh, j’étais l’un des premiers journalistes canadiens à arriver à Port-au-Prince en janvier 2010 », « Moi, monsieur, j’ai vu l’horreur en direct et je l’ai montrée à la face du monde ». Ah oui, fort bien. Mais moi, la question que je me pose quand je vois Céline Galipeau, Émanuelle Latraverse, Jean-François Bélanger, Richard Latendresse, Félix Séguin et compagnie, est la suivante : où sont-ils logés, comment sont-ils nourris dans cet enfer qu’ils nous montrent en direct à tous les jours ? Manifestement, ils ne dorment pas dans les tentes improvisées faites de quelques pieux et morceaux de draps. Ils sont bien nourris et bien logés pour pouvoir chaque jour nous envoyer les images et les témoignages de ceux qui sont blessés, malades et sans logis depuis la catasptrophe.
Haïti est une terre brisée et damnée. Après les pilleurs espagnol et français, après un impérialisme politique qui a rongé les assises de cette terre de soleil, les tragédies naturelles des dernières années ont amené une autre tare : l’impérialisme dont font maintenant preuve les médias du monde entier.
Triste destin que celui de ce pays.
samedi 19 décembre 2009
jeudi 10 décembre 2009
Foglia vient de me convaincre
mardi 8 décembre 2009
Tiger Woods dans de beaux draps
Le parfait joueur de golf qui impressionnait toute la planète depuis une dizaine d'années vient de prendre une sérieuse débarque de son piédestal. Tout le monde s'est fait rabattre les oreilles ad nauseam des récents déboires conjugaux du tigre golfeur. Les gens sont fascinés par cette histoire et avec raison : on voit en direct le verni craquer sur l'un des plus beaux tableaux sportifs des dernières années.
Dans tout ce battage médiatique il y a quelque chose qui me fait tiquer. Des nombreux chroniqueurs qui ont commenté les aventures de l'athlète, plusieurs ont mentionné que ce qui arrive à Tiger ne fait que prouver que le gars est "humain". Je comprends l'idée exprimée mais je trouve que la façon de le dire est pernicieuse. Comme si le fait d'être un bon athlète ET un bon père de famille ET d'être fidèle à sa femme aurait fait de lui un être surhumain. Et comme par hasard, c'est à chaque fois des commentateurs masculins qui disent qu'on a maintenant la preuve que Tiger Woods est "humain". Coup donc ! Ces gars là étaient-ils assez caves pour penser que c'était un dieu incarné qui jouait si bien au golf ?
Jusqu'à récemment, on aurait pu croire que Tiger Woods était parfait. La situation dans laquelle il s'est mis nous montre qu'il ne l'est pas. Mais utiliser ici le mot "humain" comme un qualificatif synonyme d' "imparfait", ça prend un drôle de sens. Oui, être humain ça veut dire avoir des défauts ET des qualités. Mais il semble que d'être "humain" poussent certains à divaguer au point de porter aux nues un golfeur prodige, aussi doué puisse-t-il être. Le voir comme un dieu de son domaine, l'admirer, l'aduler au point d'oublier justement qu'il n'est qu'une personne qui a tout simplement eu la chance d'être dotée d'un énorme talent et qui a su très bien le développer.
Bref, on est tous "humains" sur la Terre. La bêtise est de devoir nous rappeler qu'un des nôtres l'est.
Dans tout ce battage médiatique il y a quelque chose qui me fait tiquer. Des nombreux chroniqueurs qui ont commenté les aventures de l'athlète, plusieurs ont mentionné que ce qui arrive à Tiger ne fait que prouver que le gars est "humain". Je comprends l'idée exprimée mais je trouve que la façon de le dire est pernicieuse. Comme si le fait d'être un bon athlète ET un bon père de famille ET d'être fidèle à sa femme aurait fait de lui un être surhumain. Et comme par hasard, c'est à chaque fois des commentateurs masculins qui disent qu'on a maintenant la preuve que Tiger Woods est "humain". Coup donc ! Ces gars là étaient-ils assez caves pour penser que c'était un dieu incarné qui jouait si bien au golf ?
Jusqu'à récemment, on aurait pu croire que Tiger Woods était parfait. La situation dans laquelle il s'est mis nous montre qu'il ne l'est pas. Mais utiliser ici le mot "humain" comme un qualificatif synonyme d' "imparfait", ça prend un drôle de sens. Oui, être humain ça veut dire avoir des défauts ET des qualités. Mais il semble que d'être "humain" poussent certains à divaguer au point de porter aux nues un golfeur prodige, aussi doué puisse-t-il être. Le voir comme un dieu de son domaine, l'admirer, l'aduler au point d'oublier justement qu'il n'est qu'une personne qui a tout simplement eu la chance d'être dotée d'un énorme talent et qui a su très bien le développer.
Bref, on est tous "humains" sur la Terre. La bêtise est de devoir nous rappeler qu'un des nôtres l'est.
lundi 7 décembre 2009
Ne gaspillez pas vos tomates bio sur moi
Je vous avertis, la plupart d’entre-vous voudra me pitcher des roches après avoir lu ce billet. Mais ce faisant, faites attention de ne pas éroder prématurément le Bouclier canadien.
Ces jours-ci, on entend beaucoup parler du sommet de Copenhague et du réchauffement climatique, sous-branche de la lutte environnementale qui sévit depuis quelques années. Suis-je sans-coeur que cela ne m'atteigne pas du tout ? En fait, je m'en contre-saint-siboirise du réchauffement de la planète et de toutes les autres lubies liées à l'écologisme. Je n'y crois pas à leur supposée catastrophe environnementale imminente. Je jette mon papier, mon carton et mon plastique. Je ne recycle que lorsque ça m'adonne. Suis-je un monstre d'indifférence ou d'égoïsme pour autant ? Suis-je en train de tuer mon prochain à petit feu ?
L'affaire, c'est que je vois cette fixation comme une sorte de nouveau dogme. La sauvegarde de l'environnement est devenue une nouvelle religion. Si tu ne mets pas ton bac de recyclage au chemin à toutes les semaines, c'est comme dans le temps où tu n'allais pas à la confesse hebdomadairement. On te montre du doigt, tu n'es pas un(e) bon(ne) citoyen(ne). Si tu jettes un bout de papier aux ordures -et non dans la corbeille de recyclage- c'est comme si tu commettais un péché mortel.
Comme pour la religion catholique il y a encore quelques années, je crois que tout ça n'est qu'un racket. Que les gouvernements et les grosses corporations ont à coeur de "conscientiser" -pour ne pas dire brainwasher- les petites gens pour qu'elles changent leurs habitudes de vie au quotidien. Ainsi, ça permet aux grosses compagnies de continuer à polluer. Puisque tout le monde en dessous d'eux fait l'effort de polluer le moins possible, les gros bonnets en haut peuvent continuer à remplir notre planète de carbone (et sauver l'argent sur les sacs qu'ils nous chargent maintenant à la caisse). Comme auparavant l'Église se permettait de jouir des plaisirs qu'elle interdisait à ses fidèles parce que supposément péchés, on essaie de nous faire croire que le sort de la planète réside dans les petits gestes des petites gens. Moi, je crois plutôt que ça retourne des grands gestes des grandes organisations, gouvernements comme corporations.
Je suis prête à faire certains efforts pour "aider" la planète. Mais ces efforts sont rarement motivés uniquement par une valeur écologique. Je prends souvent le transport en commun, entre autres pour aller travailler. Je pourrais clamer que c'est un geste pour sauver la planète. Non, je suis trop franche et j'avoue que si ce n'était du 260 $ de stationnement que ça me coûterait par mois, oui, j'irais travailler en voiture et je me fouterais bien de la pollution que ça engendrerait (à la limite, je pourrais considérer l’idée du co-voiturage). À l'épicerie, j'apporte mes sacs quand j'y pense car mon armoire est déjà pleine de sacs que je peine à réutiliser. Au yâbe la planète, je le fais pour le côté pratico-pratique de la chose. J'utilise un nettoyant pour la maison biodégradable mais ça adonne juste bien que le Hertel l'ait toujours été, c'est le produit que j'utilise depuis que j'ai l'âge de tenir un torchon. Quand j'achète des produits alimentaires, je privilégie qu'ils soient de production locale plutôt que bio.
Bref, plutôt que de me demander ce qui cloche avec moi, je vais "indulger" dans ce je-m'en-foutisme. D'ailleurs, je pousse l'audace jusqu'à faire un rapprochement : la folie écologiste-environnementale est à notre époque ce que les Russes étaient il y a 50 ans à la culture occidentale, ce que la menace des missiles était pour l'Amérique dans les années 80. Des guignols fantomatiques qu'on agite pour nous faire peur – et, jusqu’à un certain point, nous contrôler. À chaque ère sa menace rassembleuse. De nos jours, tout un chacun est dangereux pour la planète, ne serait-ce qu'en respirant.
Ces jours-ci, on entend beaucoup parler du sommet de Copenhague et du réchauffement climatique, sous-branche de la lutte environnementale qui sévit depuis quelques années. Suis-je sans-coeur que cela ne m'atteigne pas du tout ? En fait, je m'en contre-saint-siboirise du réchauffement de la planète et de toutes les autres lubies liées à l'écologisme. Je n'y crois pas à leur supposée catastrophe environnementale imminente. Je jette mon papier, mon carton et mon plastique. Je ne recycle que lorsque ça m'adonne. Suis-je un monstre d'indifférence ou d'égoïsme pour autant ? Suis-je en train de tuer mon prochain à petit feu ?
L'affaire, c'est que je vois cette fixation comme une sorte de nouveau dogme. La sauvegarde de l'environnement est devenue une nouvelle religion. Si tu ne mets pas ton bac de recyclage au chemin à toutes les semaines, c'est comme dans le temps où tu n'allais pas à la confesse hebdomadairement. On te montre du doigt, tu n'es pas un(e) bon(ne) citoyen(ne). Si tu jettes un bout de papier aux ordures -et non dans la corbeille de recyclage- c'est comme si tu commettais un péché mortel.
Comme pour la religion catholique il y a encore quelques années, je crois que tout ça n'est qu'un racket. Que les gouvernements et les grosses corporations ont à coeur de "conscientiser" -pour ne pas dire brainwasher- les petites gens pour qu'elles changent leurs habitudes de vie au quotidien. Ainsi, ça permet aux grosses compagnies de continuer à polluer. Puisque tout le monde en dessous d'eux fait l'effort de polluer le moins possible, les gros bonnets en haut peuvent continuer à remplir notre planète de carbone (et sauver l'argent sur les sacs qu'ils nous chargent maintenant à la caisse). Comme auparavant l'Église se permettait de jouir des plaisirs qu'elle interdisait à ses fidèles parce que supposément péchés, on essaie de nous faire croire que le sort de la planète réside dans les petits gestes des petites gens. Moi, je crois plutôt que ça retourne des grands gestes des grandes organisations, gouvernements comme corporations.
Je suis prête à faire certains efforts pour "aider" la planète. Mais ces efforts sont rarement motivés uniquement par une valeur écologique. Je prends souvent le transport en commun, entre autres pour aller travailler. Je pourrais clamer que c'est un geste pour sauver la planète. Non, je suis trop franche et j'avoue que si ce n'était du 260 $ de stationnement que ça me coûterait par mois, oui, j'irais travailler en voiture et je me fouterais bien de la pollution que ça engendrerait (à la limite, je pourrais considérer l’idée du co-voiturage). À l'épicerie, j'apporte mes sacs quand j'y pense car mon armoire est déjà pleine de sacs que je peine à réutiliser. Au yâbe la planète, je le fais pour le côté pratico-pratique de la chose. J'utilise un nettoyant pour la maison biodégradable mais ça adonne juste bien que le Hertel l'ait toujours été, c'est le produit que j'utilise depuis que j'ai l'âge de tenir un torchon. Quand j'achète des produits alimentaires, je privilégie qu'ils soient de production locale plutôt que bio.
Bref, plutôt que de me demander ce qui cloche avec moi, je vais "indulger" dans ce je-m'en-foutisme. D'ailleurs, je pousse l'audace jusqu'à faire un rapprochement : la folie écologiste-environnementale est à notre époque ce que les Russes étaient il y a 50 ans à la culture occidentale, ce que la menace des missiles était pour l'Amérique dans les années 80. Des guignols fantomatiques qu'on agite pour nous faire peur – et, jusqu’à un certain point, nous contrôler. À chaque ère sa menace rassembleuse. De nos jours, tout un chacun est dangereux pour la planète, ne serait-ce qu'en respirant.
mercredi 18 novembre 2009
Du côté de la barbe est la toute-puissance
Vous dire à quel point je suis ravie que la barbe fasse un retour en force serait un euphémisme. Ceux qui me connaissent personnellement savent à quel point j'apprécie une belle pilosité faciale assumée. Chez la gente masculine, s'entend.
Je suis une femme à barbe (pas du type qu'on retrouve dans les cirques). Je ne sais pas d'où me vient ce penchant mais j'aime quand les hommes assument leur côté mâle au point de ne pas se raser pendant plusieurs semaine, voire plusieurs mois. Mais attention : il y a barbe et barbe. Si j'apprécie le poil porté aux joues, au menton ET au dessus de la lèvre supérieure (ce dernier point est important car une barbe sans moustache me fait souvent l'effet contraire), la barbe doit rencontrer certaines conditions pour obtenir mon aval : être fournie, propre, uniforme, et surtout, bien taillée. Bref, exit les barbes hyperactives « Doc Mailloux » de même que les timides mi-barbes de 3 jours.
Barbus de ce monde (mais surtout ceux de Montréal), vous me rendez heureuse par les yeux. Vous réchauffez mon coeur de fille célibataire. Et un jour, l'un d'entres-vous, en plus de réchauffer mon coeur par les yeux, me réchauffera par ailleurs le corps.
Je suis une femme à barbe (pas du type qu'on retrouve dans les cirques). Je ne sais pas d'où me vient ce penchant mais j'aime quand les hommes assument leur côté mâle au point de ne pas se raser pendant plusieurs semaine, voire plusieurs mois. Mais attention : il y a barbe et barbe. Si j'apprécie le poil porté aux joues, au menton ET au dessus de la lèvre supérieure (ce dernier point est important car une barbe sans moustache me fait souvent l'effet contraire), la barbe doit rencontrer certaines conditions pour obtenir mon aval : être fournie, propre, uniforme, et surtout, bien taillée. Bref, exit les barbes hyperactives « Doc Mailloux » de même que les timides mi-barbes de 3 jours.
Barbus de ce monde (mais surtout ceux de Montréal), vous me rendez heureuse par les yeux. Vous réchauffez mon coeur de fille célibataire. Et un jour, l'un d'entres-vous, en plus de réchauffer mon coeur par les yeux, me réchauffera par ailleurs le corps.
jeudi 5 novembre 2009
Saisir le bonheur de l'innocence
J'affectionne d'une façon toute spéciale cette photo là.
Je l'ai prise avec mon cellulaire un soir où je revenais du travail. Un magnifique vendredi de fin d'été, une lumière de soleil qui commence à être fatigué mais qui nous donne généreusement tout ce qui lui reste.
En passant sous une fenêtre d'où sortait le doux son d'une pratique de guitare accompagné d'une voix masculine agréable, mon attention a été attirée de l'autre côté de la rue. Près du trottoir, un divan. Probablement laissé là pour être ramassé par les éboueurs. La magie dans tout ça ? Près d'une demi-douzaine d'enfant s'y prélassait, chillait comme si l'endroit était leur salon. Une très belle scène. Plutôt que de se garocher partout, d'y sauter à pieds joints, to beat the crap out of it, de pitcher au bout de leurs bras les coussins, les enfants profitaient tout simplement de ce que la providence avait mis sur leur chemin. Et en ce doux soir de septembre, ce divan semblait être l'unique chose dont ils avaient besoin pour être heureux. J'ai trouvé ça tellement beau que j'ai voulu immortaliser la chose. Après avoir pris la photo, les kids se sont garochés sur moi pour la voir, et en leur montrant, je leur ai spontanément dit «Regardez comme vous êtes beaux». Pour moi, ils le seront toujours.
Je l'ai prise avec mon cellulaire un soir où je revenais du travail. Un magnifique vendredi de fin d'été, une lumière de soleil qui commence à être fatigué mais qui nous donne généreusement tout ce qui lui reste.
En passant sous une fenêtre d'où sortait le doux son d'une pratique de guitare accompagné d'une voix masculine agréable, mon attention a été attirée de l'autre côté de la rue. Près du trottoir, un divan. Probablement laissé là pour être ramassé par les éboueurs. La magie dans tout ça ? Près d'une demi-douzaine d'enfant s'y prélassait, chillait comme si l'endroit était leur salon. Une très belle scène. Plutôt que de se garocher partout, d'y sauter à pieds joints, to beat the crap out of it, de pitcher au bout de leurs bras les coussins, les enfants profitaient tout simplement de ce que la providence avait mis sur leur chemin. Et en ce doux soir de septembre, ce divan semblait être l'unique chose dont ils avaient besoin pour être heureux. J'ai trouvé ça tellement beau que j'ai voulu immortaliser la chose. Après avoir pris la photo, les kids se sont garochés sur moi pour la voir, et en leur montrant, je leur ai spontanément dit «Regardez comme vous êtes beaux». Pour moi, ils le seront toujours.
mercredi 4 novembre 2009
Patrick Lagacé, ce geek
Eh bien oui, on vient d'avoir la confirmation que Patrick Lagacé, en son jeune temps, était un geek. Un nerd, une tronche si vous préférez. Sur quoi je me fie pour affirmer cela ? Sur un post qu'il a fait aujourd'hui sur son blogue dans Cyberpresse. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'à son âge, connaître, ne serait-ce que de nom Slayer, Roxy Music ou Nick Cave, ça relève de la culture générale. Et, bien sûr aussi, de la culture musicale qui, habituellement, commence à se développer au début de l'adolescence, dans le cas de tout humain occidental bien constitué. Et ces trois artistes en exemple sont quand même assez "vieux" et "classique" pour être connus d'une majorité qui ont vu le jour dans les années 70. Et le fait que Pat Lag soit aussi inculte au sujet de ces groupes-culte revèle bien son niveau de geekitude.
Je n'en démors par, l'ignorance de Lagacé-mon-idole prouve assurément qu'il n'a pas toujours eu le charme qu'on lui connaît aujourd'hui. Je le picture il y a 20 ans, des lunettes grosses comme des bay-windows, des broches et quelques pustules décorant son visage. Il affectionnait probablement plus le club de génie en herbe que les chemises carreautées, les disques vinyles et les blast de hash. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer les geeks à l'adolescence. C'est peut-être eux que vous allez envier plus tard parce que devenus vedette de tivi ET journal ET Internet. Ou encore vous allez vous pâmez sur leur face en vous disant que l'adolescente que vous êtiez est passée à côté de tout un potentiel quand vous les considériez comme les pires rejets de l'école.
Aveuglement volontaire, quand tu nous tiens...
Je n'en démors par, l'ignorance de Lagacé-mon-idole prouve assurément qu'il n'a pas toujours eu le charme qu'on lui connaît aujourd'hui. Je le picture il y a 20 ans, des lunettes grosses comme des bay-windows, des broches et quelques pustules décorant son visage. Il affectionnait probablement plus le club de génie en herbe que les chemises carreautées, les disques vinyles et les blast de hash. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer les geeks à l'adolescence. C'est peut-être eux que vous allez envier plus tard parce que devenus vedette de tivi ET journal ET Internet. Ou encore vous allez vous pâmez sur leur face en vous disant que l'adolescente que vous êtiez est passée à côté de tout un potentiel quand vous les considériez comme les pires rejets de l'école.
Aveuglement volontaire, quand tu nous tiens...
mardi 3 novembre 2009
Réjeanne, t'as pas changé !
Il y a quelques semaines, sur les ondes de Télé-Québec, j'ai revu le film Réjeanne Padovani de Denys Arcand. Le timing était excellent. Des scandales de corruption dans l'attribution de contrats d'infrastructure venaient tout juste d'éclater à la ville de Montréal. Je doute que la programmation de ce film à ce moment là ait été fortuite. Si ce fut le cas, je veux que le responsable de la programmation cinématographique à Télé-Québec me tire aux cartes.
En gros, le film traite, en trame de fond, de magouille entre des grandes entreprises -italiennes- de la métropole et les gouvernements provincial et municipal. C'est loin d'être un film d'action. On y suit plutôt une sorte de huit-clos, une soirée donnée par un entrepreneur chez-lui en l'honneur de l'inauguration d'une portion d'autoroute qu'il vient d'achever de construire. Parmi ses invités, le ministre des transports, le sous-ministre, le maire de la métropole... bref, tout le gratin politique et son frère.
J'avais vu ce film il y a plusieurs années, vers la fin de l'adolescence. Je l'avais trouvé incroyablement plate et long. Probablement qu'à l'époque, je n'avais pas la maturité pour comprendre les subtilités dépeintes par Arcand (tout comme je n'avais pas compris l'intérêt du Déclin de l'empire américain quand je l'avais vu à 11 ans en programme double dans un cinéma de village). Toutefois, aujourd'hui, avec mes yeux et surtout ma tête d'adulte, Réjeanne Padovani prend un tout autre sens. En ces temps de corruption où le gouvernement du Québec fait tout pour balayer sous le tapis la possibilité d'une enquête, ce film est d'autant plus d'actualité. Même s'il date de 1973, le scénario est comme ancré dans une réalité qui semble perdurer. Tellement d'actualité que même les vêtements et les lunettes des personnages du film semblent être les mêmes que ceux portés de ces temps-ci par les hipsters du Plateau. C'est dire !
Comment on dit ça déjà ? Plus ça change, plus c'est pareil...
En gros, le film traite, en trame de fond, de magouille entre des grandes entreprises -italiennes- de la métropole et les gouvernements provincial et municipal. C'est loin d'être un film d'action. On y suit plutôt une sorte de huit-clos, une soirée donnée par un entrepreneur chez-lui en l'honneur de l'inauguration d'une portion d'autoroute qu'il vient d'achever de construire. Parmi ses invités, le ministre des transports, le sous-ministre, le maire de la métropole... bref, tout le gratin politique et son frère.
J'avais vu ce film il y a plusieurs années, vers la fin de l'adolescence. Je l'avais trouvé incroyablement plate et long. Probablement qu'à l'époque, je n'avais pas la maturité pour comprendre les subtilités dépeintes par Arcand (tout comme je n'avais pas compris l'intérêt du Déclin de l'empire américain quand je l'avais vu à 11 ans en programme double dans un cinéma de village). Toutefois, aujourd'hui, avec mes yeux et surtout ma tête d'adulte, Réjeanne Padovani prend un tout autre sens. En ces temps de corruption où le gouvernement du Québec fait tout pour balayer sous le tapis la possibilité d'une enquête, ce film est d'autant plus d'actualité. Même s'il date de 1973, le scénario est comme ancré dans une réalité qui semble perdurer. Tellement d'actualité que même les vêtements et les lunettes des personnages du film semblent être les mêmes que ceux portés de ces temps-ci par les hipsters du Plateau. C'est dire !
Comment on dit ça déjà ? Plus ça change, plus c'est pareil...
lundi 2 novembre 2009
Qui es-tu, Émilie Dubreuil ?
Toutefois, la question devrait-être: "Où étais-je pour ne pas jamais t'avoir lu, ou plutôt ne jamais avoir retenu ton nom".
Je viens tout juste de tomber sur un papier écrit par la journaliste pigiste montréalaise. J'adore le ton. Direct, franc, dans les dents sans toutefois chercher absolument à provoquer. Tout de suite, j'ai googlé son nom pour en apprendre plus sur elle. Je tombe alors sur cet article. C'est rare qu'on lit un texte et qu'on se dit "Mon Dieu ! J'ai pensé ça tellement souvent que c'est moi qui aurait dû écrire ça". Bref, j'adore.
Qui que tu sois Émilie, où que tu sois, je vais rester à l'affût de tes textes. Je les souvourerai comme du bonbon.
Je viens tout juste de tomber sur un papier écrit par la journaliste pigiste montréalaise. J'adore le ton. Direct, franc, dans les dents sans toutefois chercher absolument à provoquer. Tout de suite, j'ai googlé son nom pour en apprendre plus sur elle. Je tombe alors sur cet article. C'est rare qu'on lit un texte et qu'on se dit "Mon Dieu ! J'ai pensé ça tellement souvent que c'est moi qui aurait dû écrire ça". Bref, j'adore.
Qui que tu sois Émilie, où que tu sois, je vais rester à l'affût de tes textes. Je les souvourerai comme du bonbon.
lundi 26 octobre 2009
Si Michel Rivard le chante...
Mon supermarché de quartier a rénové son magasin au cours des dernières semaines. Je le découvre presque tout neuf de ces travaux, avec, en prime, une section « eau de source » à faire fondre les glaciers les plus récalcitrants. De nos jours, le goût de l'eau semble avoir un prix.
Je suis perplexe face à ce nouveau snobisme : s'offrir un grand cru d'H2O. Un verre de limpide provenant des forêts tropicales des iles Fidji, une bouteille dont le contenu origine d'une source de montagnes calcaires de Laponie. Moi, le plus souvent, j'y vais avec le classique (et plus qu'abordable) Saint-Laurent Frappé, poussant l'audace jusqu'à filtrer le tout au charbon. Mais un doute persiste. Suis-je en train de m'empoisonner à petit feu ?
Depuis quelques années, d'aucuns jettent les hauts-cris contre l'eau embouteillée. Un non-sens à leurs yeux. Pire : un réel désastre environnemental. Dans ce débat, je ne sais trop où me situer. Je pense bien simplement que si certaines personnes accordent une telle importance au goût de l'eau qu'elles ingurgitent, elles ont bien le droit de payer pour ce luxe. Ces gens doivent accorder autant d'importance au goût, à la couleur et l'arome des vins qu'ils dégustent. Moi, je les choisis plutôt pour leur étiquette et leur prix. S'ils goûtent bon, c'est un bonus. À vrai dire, c'est un peu la même chose pour mon eau. M'offrir une belle bouteille d'eau design, pourquoi pas ? Pour ce qui est du goût de son contenu, je ne saurais trop dire. De toute façon, elle se retrouvera plus souvent qu'à son tour remplie à répétition du bon vieux Saint-Laurent Frappé.
Je suis perplexe face à ce nouveau snobisme : s'offrir un grand cru d'H2O. Un verre de limpide provenant des forêts tropicales des iles Fidji, une bouteille dont le contenu origine d'une source de montagnes calcaires de Laponie. Moi, le plus souvent, j'y vais avec le classique (et plus qu'abordable) Saint-Laurent Frappé, poussant l'audace jusqu'à filtrer le tout au charbon. Mais un doute persiste. Suis-je en train de m'empoisonner à petit feu ?
Depuis quelques années, d'aucuns jettent les hauts-cris contre l'eau embouteillée. Un non-sens à leurs yeux. Pire : un réel désastre environnemental. Dans ce débat, je ne sais trop où me situer. Je pense bien simplement que si certaines personnes accordent une telle importance au goût de l'eau qu'elles ingurgitent, elles ont bien le droit de payer pour ce luxe. Ces gens doivent accorder autant d'importance au goût, à la couleur et l'arome des vins qu'ils dégustent. Moi, je les choisis plutôt pour leur étiquette et leur prix. S'ils goûtent bon, c'est un bonus. À vrai dire, c'est un peu la même chose pour mon eau. M'offrir une belle bouteille d'eau design, pourquoi pas ? Pour ce qui est du goût de son contenu, je ne saurais trop dire. De toute façon, elle se retrouvera plus souvent qu'à son tour remplie à répétition du bon vieux Saint-Laurent Frappé.
jeudi 15 octobre 2009
Qu'est le slow devenu ?
Je ne parle pas ici de slow food et autre analogisme moderne, je parle du bon vieux slow musical, propice aux rapprochements car se danse collé et joue dans les bars seulement aux alentours de 2h58 du matin, quand tout le monde est bien chaud (dans tous les sens du terme). Non mais c'est vrai ! Quel est le dernier slow qui a cartonné sur les ondes radiophoniques (ou musicplussiennes) que tout le monde entonnait avec joie ou honte à peine dissimulées ?
Quand je parle de slow, je parle de quelque chose de tendre et/ou cochon, préférablement. Dans mon palmarès des meilleurs slows, me viennent tout de suite en tête : Wicked Games de Chris Isaac, True Devotion de Samantha Fox et Drive de The Cars (années 80, sortez de ce corps). Aussi, mention spéciale à Don't Speak de No Doubt, Love Bites de Def Leppard et Trouble de Coldplay. Certains m'en voudront de passer sous silence My Heart Will Go On de Céline, mais bon, ça ne figure pas dans mes préférés.
Ces dernières années nous ont donné leur lot de ballades agréables (Wake Me Up When September Ends de Greenday, Inside and Out de Feist) mais il me semble y avoir une flagrante pénurie côté slow. Le dernier dont je suis capable de me rappeler est The Scientist de Coldplay, et encore, ça remonte à 2002.
Peut-être suis-je trop vieille et déphasée quant aux nouveaux moyens de diffusion musicale. Peut-être que je commence à être déconnectée et ne suis plus assez au courant des courants musicaux. Peut-être le slow est-il carrément dépassé. Ce serait triste. Ce serait comme dire que l'amour et le sexe sont out. Me semble que ça se peut pas. Quelque chose qui n'arrivera jamais. Enfin, on l'espère.
"Last call ? Vraiment ? Ok, bien... DJ, peux-tu faire jouer « Bad Touch » de Bloodhound Gang ? Thanks !"
Quand je parle de slow, je parle de quelque chose de tendre et/ou cochon, préférablement. Dans mon palmarès des meilleurs slows, me viennent tout de suite en tête : Wicked Games de Chris Isaac, True Devotion de Samantha Fox et Drive de The Cars (années 80, sortez de ce corps). Aussi, mention spéciale à Don't Speak de No Doubt, Love Bites de Def Leppard et Trouble de Coldplay. Certains m'en voudront de passer sous silence My Heart Will Go On de Céline, mais bon, ça ne figure pas dans mes préférés.
Ces dernières années nous ont donné leur lot de ballades agréables (Wake Me Up When September Ends de Greenday, Inside and Out de Feist) mais il me semble y avoir une flagrante pénurie côté slow. Le dernier dont je suis capable de me rappeler est The Scientist de Coldplay, et encore, ça remonte à 2002.
Peut-être suis-je trop vieille et déphasée quant aux nouveaux moyens de diffusion musicale. Peut-être que je commence à être déconnectée et ne suis plus assez au courant des courants musicaux. Peut-être le slow est-il carrément dépassé. Ce serait triste. Ce serait comme dire que l'amour et le sexe sont out. Me semble que ça se peut pas. Quelque chose qui n'arrivera jamais. Enfin, on l'espère.
"Last call ? Vraiment ? Ok, bien... DJ, peux-tu faire jouer « Bad Touch » de Bloodhound Gang ? Thanks !"
mardi 6 octobre 2009
Les abymes de la stratosphère
Vous n'êtes pas tanné d'entendre, et surtout voir, notre clown national de l'espace ? Moi je n'en peux plus.
Il y a encore quelques mois, Guy Laliberté ne me faisait ni chaud ni froid. À la limite, j'étais contente de voir un gars de chez-nous remporter autant de succès à l'échelle planétaire dans le domaine de l'entertainment. Mais là, je dois vous avouer que mes sentiments ont changés. Maintenant, le gars m'écoeure.
Tu veux pitcher des millions (près de 35, tout de même) pour aller te balader dans l'espace ? Fine ! Mais ais la décence de ne pas écoeurer le monde avec ça, et spécialement le monde qui aurait pu bénéficier, par ta fondation One Drop, autrement plus de ces 35 millions. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent les riches pour ce qu'ils font avec leur argent. N'importe qui a le droit de faire n'importe quoi avec son argent. Mais quand tu t'offres le caprice d'un voyage dans l'espace et que tu fais passer ça pour un geste philanthropique qui va rapporter à une fondation caritative, je trouve que c'est odieux. Ça manque de dignité.
Et nous voilà parti dans le grand cirque médiatique (excusez-la). On nous repasse ad nauseam les mêmes images d'un bouffon en suit d'astronaute. J'essaye de l'éviter pendant qu'il lévite en orbite (s'cusez-la – bis), mais c'est difficile, le gars est partout. Guy Laliberté est descendu dans mon estime aussi rapidement et profondément qu'il est monté haut vers l'espace. Et je ne dois pas être la seule avec ce sentiment de dégoût.
Il y a encore quelques mois, Guy Laliberté ne me faisait ni chaud ni froid. À la limite, j'étais contente de voir un gars de chez-nous remporter autant de succès à l'échelle planétaire dans le domaine de l'entertainment. Mais là, je dois vous avouer que mes sentiments ont changés. Maintenant, le gars m'écoeure.
Tu veux pitcher des millions (près de 35, tout de même) pour aller te balader dans l'espace ? Fine ! Mais ais la décence de ne pas écoeurer le monde avec ça, et spécialement le monde qui aurait pu bénéficier, par ta fondation One Drop, autrement plus de ces 35 millions. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent les riches pour ce qu'ils font avec leur argent. N'importe qui a le droit de faire n'importe quoi avec son argent. Mais quand tu t'offres le caprice d'un voyage dans l'espace et que tu fais passer ça pour un geste philanthropique qui va rapporter à une fondation caritative, je trouve que c'est odieux. Ça manque de dignité.
Et nous voilà parti dans le grand cirque médiatique (excusez-la). On nous repasse ad nauseam les mêmes images d'un bouffon en suit d'astronaute. J'essaye de l'éviter pendant qu'il lévite en orbite (s'cusez-la – bis), mais c'est difficile, le gars est partout. Guy Laliberté est descendu dans mon estime aussi rapidement et profondément qu'il est monté haut vers l'espace. Et je ne dois pas être la seule avec ce sentiment de dégoût.
jeudi 24 septembre 2009
Les dinausaures technologiques
Vous aimez vous souvenir des anciennes coqueluches technologiques ? Tsé comme PacMan , Atari Vision, Le Walkman jaune hyrdofuge Sony, Télé Match, et autres nouveautés médiatiques déchues. Bien moi, je vous prédis quels sont les gadgets qui font actuellement tripper le monde mais qui deviendront rapidement -très rapidement- has been: les flashmobs et autres lipdubs et surtout, SURTOUT !!! Facebook.
Dans 10 ans, tout le monde va dire "Te rappelles-tu quand on était tous sur Facebook et qu'on trippait à updater notre status chaque jour...". Ou encore "Je me rappelle le premier flashmob que j'ai vu, c'était sur une toune de The Sound Of Music dans une garre de Londres" et, bien sûr, "Ah ! Le lipdub qu'on avait fait à l'université avait pogné plus de 100 000 hits sur Youtube".
Bref, n'oublions jamais que les gadgets technologiques actuels, aussi innovateurs et surprenants puissent-il être, sont les ancêtres de futures inventions. Et souvent, les ancêtres, en vieillissant, nous font sourires en radottant à quel point avant, c'était le bon temps !
Dans 10 ans, tout le monde va dire "Te rappelles-tu quand on était tous sur Facebook et qu'on trippait à updater notre status chaque jour...". Ou encore "Je me rappelle le premier flashmob que j'ai vu, c'était sur une toune de The Sound Of Music dans une garre de Londres" et, bien sûr, "Ah ! Le lipdub qu'on avait fait à l'université avait pogné plus de 100 000 hits sur Youtube".
Bref, n'oublions jamais que les gadgets technologiques actuels, aussi innovateurs et surprenants puissent-il être, sont les ancêtres de futures inventions. Et souvent, les ancêtres, en vieillissant, nous font sourires en radottant à quel point avant, c'était le bon temps !
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