Réaction liée au commentaire de Patrick Lagacé sur le maire de Québec, Régis Labeaume.
Le maire Labeaume, coloré personnage de l’avis d’une majorité, n’a malheureusement jamais été mon maire. J’ai quitté la Vieille Capitale quelques mois avant qu’il ne commence à la diriger. Si Labeaume avait été le boss de Québec il y a quelques années, je n’aurais peut-être jamais quitté cette ville.
J’ai vécu à Québec 25 ans. Je connais et j’aime cette ville comme quelqu’un que j’aurais côtoyé intimement durant un quart de siècle. En fait, Québec c’est mon ex. Un ex avec qui je suis restée en très bon terme et que je revois (bien platoniquement) encore à l’occasion. Je lui rends visite quelques jours (parfois seulement quelques heures), je dîne en sa compagnie, je redécouvre son patrimoine et sa culture, et surtout, je m’émerveille encore à chaque fois devant son charme et son immense beauté.
On l’a souvent critiquée. Malgré ses nombreux efforts d’ouverture sur le monde et sa culture sans cesse grandissante, on l’a affublé de qualificatifs douteux : raciste, redneck, de droite, cosanguine. Québec, comme personne ni aucun autre endroit, n’est parfaite. Toutefois, même après l’avoir quittée, je suis encore toujours prompte à la défendre.
Cette affection et cette loyauté que je porte à Québec m’ont fait me gonfler de fierté l’été dernier, lorsqu’elle a fêté ses 400 ans. Enfin, on voyait le plein potentiel et le dynamisme de mon ex! Comme quelqu’un qui travaille depuis des années à se monter une crédibilité malgré les incessantes critiques parfois non-fondées, la ville a longtemps vécu avec le poids des préjugés à son endroit. En 2008, elle a enfin prouvé au reste du monde, mais surtout à sa rivale de toujours, Montréal the Great, qu’elle était capable de grandes, très grandes choses. À un point tel que j’ai regretté, durant quelques mois, ne plus faire partie de sa vie. Je n’ai jamais repensé à ma décision d’avoir quitté Québec mais en 2008, le temps d’un été, j’aurais aimé être encore sa blonde.
Lorsque je retourne à Québec, une foule de souvenirs et d’émotions me soulève, comme autant de choses que j’aurais partagées avec quelqu’un auprès de qui j'aurais vécu durant 25 ans. Toutefois, jamais aucun regret. Une entente parfaite de ce qui a été sans jamais me demander ce qui aurait pu être. Un grand respect pour ce qu’elle m’a apporté et fait vivre toutes ces années mais le souvenir de l’impossibilité de m’y réaliser. Je voue à la capitale un respect indéfectible et une loyauté à toute épreuve et elle me le rend bien. À bien y penser, Québec est le genre d’ex avec qui j’aurais dû avoir des enfants.
samedi 28 février 2009
jeudi 26 février 2009
Version moderne de "Dans mon temps..."
Allez voir ce video sur You tube. Pourquoi on n'a jamais entendu quelqu'un dire ça avant?
Bref, on se plaint le ventre plein!
Bref, on se plaint le ventre plein!
Réaction
chronique de Pat Lag du 26 février 2009 sur Cyberpresse
Nos chers anglos du National Post n’en sont pas à leur premier torchon.
Mais cette fois-ci, le Québec (et les Québécois, ne nous leurrons pas) a droit aux grands honneurs dans un éditorial non signé. Ce dernier détail est de taille. L’absence de signature en éditorial est quant à moi symbolique : elle laisse entendre que ces propos pourraient être ceux de tous et n’importe qui, que ces paroles sont si élémentaires qu’elles n’ont pas besoin d’être attribuées à quelqu’un précisément. Pas de signature = on ne fait que rapporter ce qui est admis par une majorité.
Bien sûr, Patrick Lagacé souligne l’arrogance et l’ignorance des auteurs de ce papier. Toutefois, j’ai trouvé que la rigueur du propos de notre chroniqueur chouchou tombait malheureusement à plat dans les dernières lignes de son article. «Don Cherry, are you there?» laisse entendre que les propos colportés par le Post sont du genre de ceux que tiennent ce coloré personnage. Malheureusement, ce n’est pas le cas : c’est pire! Don Cherry est un clown qui entretient une mini-polémique en tenant à l’occasion des propos douteux sur les Québécois. Soit. Toutefois, les opinions émis par le National Post dans son éditorial du 25 février 2009 émanent d’un quotidien qui se veut sérieux et crédible. Que Don Cherry tiennent de tel propos, personne n’aurait à déchirer sa chemise en public et on ne ferait que sourciller en nous disant que l’épouvantail à moineaux joue à fond son rôle de clown-iconoclaste-commentateur-de-hockey-méprisant-le-Québec. Mais là, on parle du National Post. Aussi bas qu’il puisse être descendu dans l’échelle de crédibilité, ce quotidien n’en reste pas moins l’un des plus lu dans le ROC. C’est épeurant de voir l’incompréhension et le mépris qui émanent, pas de quelques rednecks albertains qui votent conservateurs, mais bien d’un quotidien lu (beaucoup) et reconnu (de moins en moins, vraiment?).
Si, dans sa chronique, Patrick Lagacé voulait laisser entendre que le National Post est en train de devenir aussi cheap que Don Cherry, ok. L’ennui, c’est que le ROC ne fera jamais ce genre de rapprochement. Et plusieurs anglos continueront d’opiner impunément à la lecture de tels torchons qu’ils estiment crédibles car publiés dans le Post.
Nos chers anglos du National Post n’en sont pas à leur premier torchon.
Mais cette fois-ci, le Québec (et les Québécois, ne nous leurrons pas) a droit aux grands honneurs dans un éditorial non signé. Ce dernier détail est de taille. L’absence de signature en éditorial est quant à moi symbolique : elle laisse entendre que ces propos pourraient être ceux de tous et n’importe qui, que ces paroles sont si élémentaires qu’elles n’ont pas besoin d’être attribuées à quelqu’un précisément. Pas de signature = on ne fait que rapporter ce qui est admis par une majorité.
Bien sûr, Patrick Lagacé souligne l’arrogance et l’ignorance des auteurs de ce papier. Toutefois, j’ai trouvé que la rigueur du propos de notre chroniqueur chouchou tombait malheureusement à plat dans les dernières lignes de son article. «Don Cherry, are you there?» laisse entendre que les propos colportés par le Post sont du genre de ceux que tiennent ce coloré personnage. Malheureusement, ce n’est pas le cas : c’est pire! Don Cherry est un clown qui entretient une mini-polémique en tenant à l’occasion des propos douteux sur les Québécois. Soit. Toutefois, les opinions émis par le National Post dans son éditorial du 25 février 2009 émanent d’un quotidien qui se veut sérieux et crédible. Que Don Cherry tiennent de tel propos, personne n’aurait à déchirer sa chemise en public et on ne ferait que sourciller en nous disant que l’épouvantail à moineaux joue à fond son rôle de clown-iconoclaste-commentateur-de-hockey-méprisant-le-Québec. Mais là, on parle du National Post. Aussi bas qu’il puisse être descendu dans l’échelle de crédibilité, ce quotidien n’en reste pas moins l’un des plus lu dans le ROC. C’est épeurant de voir l’incompréhension et le mépris qui émanent, pas de quelques rednecks albertains qui votent conservateurs, mais bien d’un quotidien lu (beaucoup) et reconnu (de moins en moins, vraiment?).
Si, dans sa chronique, Patrick Lagacé voulait laisser entendre que le National Post est en train de devenir aussi cheap que Don Cherry, ok. L’ennui, c’est que le ROC ne fera jamais ce genre de rapprochement. Et plusieurs anglos continueront d’opiner impunément à la lecture de tels torchons qu’ils estiment crédibles car publiés dans le Post.
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