lundi 26 octobre 2009

Si Michel Rivard le chante...

Mon supermarché de quartier a rénové son magasin au cours des dernières semaines. Je le découvre presque tout neuf de ces travaux, avec, en prime, une section « eau de source » à faire fondre les glaciers les plus récalcitrants. De nos jours, le goût de l'eau semble avoir un prix.

Je suis perplexe face à ce nouveau snobisme : s'offrir un grand cru d'H2O. Un verre de limpide provenant des forêts tropicales des iles Fidji, une bouteille dont le contenu origine d'une source de montagnes calcaires de Laponie. Moi, le plus souvent, j'y vais avec le classique (et plus qu'abordable) Saint-Laurent Frappé, poussant l'audace jusqu'à filtrer le tout au charbon. Mais un doute persiste. Suis-je en train de m'empoisonner à petit feu ?

Depuis quelques années, d'aucuns jettent les hauts-cris contre l'eau embouteillée. Un non-sens à leurs yeux. Pire : un réel désastre environnemental. Dans ce débat, je ne sais trop où me situer. Je pense bien simplement que si certaines personnes accordent une telle importance au goût de l'eau qu'elles ingurgitent, elles ont bien le droit de payer pour ce luxe. Ces gens doivent accorder autant d'importance au goût, à la couleur et l'arome des vins qu'ils dégustent. Moi, je les choisis plutôt pour leur étiquette et leur prix. S'ils goûtent bon, c'est un bonus. À vrai dire, c'est un peu la même chose pour mon eau. M'offrir une belle bouteille d'eau design, pourquoi pas ? Pour ce qui est du goût de son contenu, je ne saurais trop dire. De toute façon, elle se retrouvera plus souvent qu'à son tour remplie à répétition du bon vieux Saint-Laurent Frappé.

jeudi 15 octobre 2009

Qu'est le slow devenu ?

Je ne parle pas ici de slow food et autre analogisme moderne, je parle du bon vieux slow musical, propice aux rapprochements car se danse collé et joue dans les bars seulement aux alentours de 2h58 du matin, quand tout le monde est bien chaud (dans tous les sens du terme). Non mais c'est vrai ! Quel est le dernier slow qui a cartonné sur les ondes radiophoniques (ou musicplussiennes) que tout le monde entonnait avec joie ou honte à peine dissimulées ?

Quand je parle de slow, je parle de quelque chose de tendre et/ou cochon, préférablement. Dans mon palmarès des meilleurs slows, me viennent tout de suite en tête : Wicked Games de Chris Isaac, True Devotion de Samantha Fox et Drive de The Cars (années 80, sortez de ce corps). Aussi, mention spéciale à Don't Speak de No Doubt, Love Bites de Def Leppard et Trouble de Coldplay. Certains m'en voudront de passer sous silence My Heart Will Go On de Céline, mais bon, ça ne figure pas dans mes préférés.

Ces dernières années nous ont donné leur lot de ballades agréables (Wake Me Up When September Ends de Greenday, Inside and Out de Feist) mais il me semble y avoir une flagrante pénurie côté slow. Le dernier dont je suis capable de me rappeler est The Scientist de Coldplay, et encore, ça remonte à 2002.

Peut-être suis-je trop vieille et déphasée quant aux nouveaux moyens de diffusion musicale. Peut-être que je commence à être déconnectée et ne suis plus assez au courant des courants musicaux. Peut-être le slow est-il carrément dépassé. Ce serait triste. Ce serait comme dire que l'amour et le sexe sont out. Me semble que ça se peut pas. Quelque chose qui n'arrivera jamais. Enfin, on l'espère.

"Last call ? Vraiment ? Ok, bien... DJ, peux-tu faire jouer « Bad Touch » de Bloodhound Gang ? Thanks !"

mardi 6 octobre 2009

Les abymes de la stratosphère

Vous n'êtes pas tanné d'entendre, et surtout voir, notre clown national de l'espace ? Moi je n'en peux plus.

Il y a encore quelques mois, Guy Laliberté ne me faisait ni chaud ni froid. À la limite, j'étais contente de voir un gars de chez-nous remporter autant de succès à l'échelle planétaire dans le domaine de l'entertainment. Mais là, je dois vous avouer que mes sentiments ont changés. Maintenant, le gars m'écoeure.

Tu veux pitcher des millions (près de 35, tout de même) pour aller te balader dans l'espace ? Fine ! Mais ais la décence de ne pas écoeurer le monde avec ça, et spécialement le monde qui aurait pu bénéficier, par ta fondation One Drop, autrement plus de ces 35 millions. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent les riches pour ce qu'ils font avec leur argent. N'importe qui a le droit de faire n'importe quoi avec son argent. Mais quand tu t'offres le caprice d'un voyage dans l'espace et que tu fais passer ça pour un geste philanthropique qui va rapporter à une fondation caritative, je trouve que c'est odieux. Ça manque de dignité.


Et nous voilà parti dans le grand cirque médiatique (excusez-la). On nous repasse ad nauseam les mêmes images d'un bouffon en suit d'astronaute. J'essaye de l'éviter pendant qu'il lévite en orbite (s'cusez-la – bis), mais c'est difficile, le gars est partout. Guy Laliberté est descendu dans mon estime aussi rapidement et profondément qu'il est monté haut vers l'espace. Et je ne dois pas être la seule avec ce sentiment de dégoût.