samedi 19 décembre 2009

jeudi 10 décembre 2009

Foglia vient de me convaincre

Même si, dans un certain sens, son propos est opposé à ce que j'ai exprimé dans un post précédent, j'aime bien cet article de Foglia. Spécialement la première partie. Ah, pis la dernière aussi...

mardi 8 décembre 2009

Tiger Woods dans de beaux draps

Le parfait joueur de golf qui impressionnait toute la planète depuis une dizaine d'années vient de prendre une sérieuse débarque de son piédestal. Tout le monde s'est fait rabattre les oreilles ad nauseam des récents déboires conjugaux du tigre golfeur. Les gens sont fascinés par cette histoire et avec raison : on voit en direct le verni craquer sur l'un des plus beaux tableaux sportifs des dernières années.

Dans tout ce battage médiatique il y a quelque chose qui me fait tiquer. Des nombreux chroniqueurs qui ont commenté les aventures de l'athlète, plusieurs ont mentionné que ce qui arrive à Tiger ne fait que prouver que le gars est "humain". Je comprends l'idée exprimée mais je trouve que la façon de le dire est pernicieuse. Comme si le fait d'être un bon athlète ET un bon père de famille ET d'être fidèle à sa femme aurait fait de lui un être surhumain. Et comme par hasard, c'est à chaque fois des commentateurs masculins qui disent qu'on a maintenant la preuve que Tiger Woods est "humain". Coup donc ! Ces gars là étaient-ils assez caves pour penser que c'était un dieu incarné qui jouait si bien au golf ?

Jusqu'à récemment, on aurait pu croire que Tiger Woods était parfait. La situation dans laquelle il s'est mis nous montre qu'il ne l'est pas. Mais utiliser ici le mot "humain" comme un qualificatif synonyme d' "imparfait", ça prend un drôle de sens. Oui, être humain ça veut dire avoir des défauts ET des qualités. Mais il semble que d'être "humain" poussent certains à divaguer au point de porter aux nues un golfeur prodige, aussi doué puisse-t-il être. Le voir comme un dieu de son domaine, l'admirer, l'aduler au point d'oublier justement qu'il n'est qu'une personne qui a tout simplement eu la chance d'être dotée d'un énorme talent et qui a su très bien le développer.

Bref, on est tous "humains" sur la Terre. La bêtise est de devoir nous rappeler qu'un des nôtres l'est.

lundi 7 décembre 2009

Ne gaspillez pas vos tomates bio sur moi

Je vous avertis, la plupart d’entre-vous voudra me pitcher des roches après avoir lu ce billet. Mais ce faisant, faites attention de ne pas éroder prématurément le Bouclier canadien.

Ces jours-ci, on entend beaucoup parler du sommet de Copenhague et du réchauffement climatique, sous-branche de la lutte environnementale qui sévit depuis quelques années. Suis-je sans-coeur que cela ne m'atteigne pas du tout ? En fait, je m'en contre-saint-siboirise du réchauffement de la planète et de toutes les autres lubies liées à l'écologisme. Je n'y crois pas à leur supposée catastrophe environnementale imminente. Je jette mon papier, mon carton et mon plastique. Je ne recycle que lorsque ça m'adonne. Suis-je un monstre d'indifférence ou d'égoïsme pour autant ? Suis-je en train de tuer mon prochain à petit feu ?

L'affaire, c'est que je vois cette fixation comme une sorte de nouveau dogme. La sauvegarde de l'environnement est devenue une nouvelle religion. Si tu ne mets pas ton bac de recyclage au chemin à toutes les semaines, c'est comme dans le temps où tu n'allais pas à la confesse hebdomadairement. On te montre du doigt, tu n'es pas un(e) bon(ne) citoyen(ne). Si tu jettes un bout de papier aux ordures -et non dans la corbeille de recyclage- c'est comme si tu commettais un péché mortel.

Comme pour la religion catholique il y a encore quelques années, je crois que tout ça n'est qu'un racket. Que les gouvernements et les grosses corporations ont à coeur de "conscientiser" -pour ne pas dire brainwasher- les petites gens pour qu'elles changent leurs habitudes de vie au quotidien. Ainsi, ça permet aux grosses compagnies de continuer à polluer. Puisque tout le monde en dessous d'eux fait l'effort de polluer le moins possible, les gros bonnets en haut peuvent continuer à remplir notre planète de carbone (et sauver l'argent sur les sacs qu'ils nous chargent maintenant à la caisse). Comme auparavant l'Église se permettait de jouir des plaisirs qu'elle interdisait à ses fidèles parce que supposément péchés, on essaie de nous faire croire que le sort de la planète réside dans les petits gestes des petites gens. Moi, je crois plutôt que ça retourne des grands gestes des grandes organisations, gouvernements comme corporations.

Je suis prête à faire certains efforts pour "aider" la planète. Mais ces efforts sont rarement motivés uniquement par une valeur écologique. Je prends souvent le transport en commun, entre autres pour aller travailler. Je pourrais clamer que c'est un geste pour sauver la planète. Non, je suis trop franche et j'avoue que si ce n'était du 260 $ de stationnement que ça me coûterait par mois, oui, j'irais travailler en voiture et je me fouterais bien de la pollution que ça engendrerait (à la limite, je pourrais considérer l’idée du co-voiturage). À l'épicerie, j'apporte mes sacs quand j'y pense car mon armoire est déjà pleine de sacs que je peine à réutiliser. Au yâbe la planète, je le fais pour le côté pratico-pratique de la chose. J'utilise un nettoyant pour la maison biodégradable mais ça adonne juste bien que le Hertel l'ait toujours été, c'est le produit que j'utilise depuis que j'ai l'âge de tenir un torchon. Quand j'achète des produits alimentaires, je privilégie qu'ils soient de production locale plutôt que bio.

Bref, plutôt que de me demander ce qui cloche avec moi, je vais "indulger" dans ce je-m'en-foutisme. D'ailleurs, je pousse l'audace jusqu'à faire un rapprochement : la folie écologiste-environnementale est à notre époque ce que les Russes étaient il y a 50 ans à la culture occidentale, ce que la menace des missiles était pour l'Amérique dans les années 80. Des guignols fantomatiques qu'on agite pour nous faire peur – et, jusqu’à un certain point, nous contrôler. À chaque ère sa menace rassembleuse. De nos jours, tout un chacun est dangereux pour la planète, ne serait-ce qu'en respirant.

mercredi 18 novembre 2009

Du côté de la barbe est la toute-puissance

Vous dire à quel point je suis ravie que la barbe fasse un retour en force serait un euphémisme. Ceux qui me connaissent personnellement savent à quel point j'apprécie une belle pilosité faciale assumée. Chez la gente masculine, s'entend.

Je suis une femme à barbe (pas du type qu'on retrouve dans les cirques). Je ne sais pas d'où me vient ce penchant mais j'aime quand les hommes assument leur côté mâle au point de ne pas se raser pendant plusieurs semaine, voire plusieurs mois. Mais attention : il y a barbe et barbe. Si j'apprécie le poil porté aux joues, au menton ET au dessus de la lèvre supérieure (ce dernier point est important car une barbe sans moustache me fait souvent l'effet contraire), la barbe doit rencontrer certaines conditions pour obtenir mon aval : être fournie, propre, uniforme, et surtout, bien taillée. Bref, exit les barbes hyperactives « Doc Mailloux » de même que les timides mi-barbes de 3 jours.

Barbus de ce monde (mais surtout ceux de Montréal), vous me rendez heureuse par les yeux. Vous réchauffez mon coeur de fille célibataire. Et un jour, l'un d'entres-vous, en plus de réchauffer mon coeur par les yeux, me réchauffera par ailleurs le corps.

jeudi 5 novembre 2009

Saisir le bonheur de l'innocence

J'affectionne d'une façon toute spéciale cette photo là.

Je l'ai prise avec mon cellulaire un soir où je revenais du travail. Un magnifique vendredi de fin d'été, une lumière de soleil qui commence à être fatigué mais qui nous donne généreusement tout ce qui lui reste.

En passant sous une fenêtre d'où sortait le doux son d'une pratique de guitare accompagné d'une voix masculine agréable, mon attention a été attirée de l'autre côté de la rue. Près du trottoir, un divan. Probablement laissé là pour être ramassé par les éboueurs. La magie dans tout ça ? Près d'une demi-douzaine d'enfant s'y prélassait, chillait comme si l'endroit était leur salon. Une très belle scène. Plutôt que de se garocher partout, d'y sauter à pieds joints, to beat the crap out of it, de pitcher au bout de leurs bras les coussins, les enfants profitaient tout simplement de ce que la providence avait mis sur leur chemin. Et en ce doux soir de septembre, ce divan semblait être l'unique chose dont ils avaient besoin pour être heureux. J'ai trouvé ça tellement beau que j'ai voulu immortaliser la chose. Après avoir pris la photo, les kids se sont garochés sur moi pour la voir, et en leur montrant, je leur ai spontanément dit «Regardez comme vous êtes beaux». Pour moi, ils le seront toujours.

mercredi 4 novembre 2009

Patrick Lagacé, ce geek

Eh bien oui, on vient d'avoir la confirmation que Patrick Lagacé, en son jeune temps, était un geek. Un nerd, une tronche si vous préférez. Sur quoi je me fie pour affirmer cela ? Sur un post qu'il a fait aujourd'hui sur son blogue dans Cyberpresse. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'à son âge, connaître, ne serait-ce que de nom Slayer, Roxy Music ou Nick Cave, ça relève de la culture générale. Et, bien sûr aussi, de la culture musicale qui, habituellement, commence à se développer au début de l'adolescence, dans le cas de tout humain occidental bien constitué. Et ces trois artistes en exemple sont quand même assez "vieux" et "classique" pour être connus d'une majorité qui ont vu le jour dans les années 70. Et le fait que Pat Lag soit aussi inculte au sujet de ces groupes-culte revèle bien son niveau de geekitude.

Je n'en démors par, l'ignorance de Lagacé-mon-idole prouve assurément qu'il n'a pas toujours eu le charme qu'on lui connaît aujourd'hui. Je le picture il y a 20 ans, des lunettes grosses comme des bay-windows, des broches et quelques pustules décorant son visage. Il affectionnait probablement plus le club de génie en herbe que les chemises carreautées, les disques vinyles et les blast de hash. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer les geeks à l'adolescence. C'est peut-être eux que vous allez envier plus tard parce que devenus vedette de tivi ET journal ET Internet. Ou encore vous allez vous pâmez sur leur face en vous disant que l'adolescente que vous êtiez est passée à côté de tout un potentiel quand vous les considériez comme les pires rejets de l'école.

Aveuglement volontaire, quand tu nous tiens...

mardi 3 novembre 2009

Réjeanne, t'as pas changé !

Il y a quelques semaines, sur les ondes de Télé-Québec, j'ai revu le film Réjeanne Padovani de Denys Arcand. Le timing était excellent. Des scandales de corruption dans l'attribution de contrats d'infrastructure venaient tout juste d'éclater à la ville de Montréal. Je doute que la programmation de ce film à ce moment là ait été fortuite. Si ce fut le cas, je veux que le responsable de la programmation cinématographique à Télé-Québec me tire aux cartes.

En gros, le film traite, en trame de fond, de magouille entre des grandes entreprises -italiennes- de la métropole et les gouvernements provincial et municipal. C'est loin d'être un film d'action. On y suit plutôt une sorte de huit-clos, une soirée donnée par un entrepreneur chez-lui en l'honneur de l'inauguration d'une portion d'autoroute qu'il vient d'achever de construire. Parmi ses invités, le ministre des transports, le sous-ministre, le maire de la métropole... bref, tout le gratin politique et son frère.

J'avais vu ce film il y a plusieurs années, vers la fin de l'adolescence. Je l'avais trouvé incroyablement plate et long. Probablement qu'à l'époque, je n'avais pas la maturité pour comprendre les subtilités dépeintes par Arcand (tout comme je n'avais pas compris l'intérêt du Déclin de l'empire américain quand je l'avais vu à 11 ans en programme double dans un cinéma de village). Toutefois, aujourd'hui, avec mes yeux et surtout ma tête d'adulte, Réjeanne Padovani prend un tout autre sens. En ces temps de corruption où le gouvernement du Québec fait tout pour balayer sous le tapis la possibilité d'une enquête, ce film est d'autant plus d'actualité. Même s'il date de 1973, le scénario est comme ancré dans une réalité qui semble perdurer. Tellement d'actualité que même les vêtements et les lunettes des personnages du film semblent être les mêmes que ceux portés de ces temps-ci par les hipsters du Plateau. C'est dire !

Comment on dit ça déjà ? Plus ça change, plus c'est pareil...

lundi 2 novembre 2009

Qui es-tu, Émilie Dubreuil ?

Toutefois, la question devrait-être: "Où étais-je pour ne pas jamais t'avoir lu, ou plutôt ne jamais avoir retenu ton nom".

Je viens tout juste de tomber sur un papier écrit par la journaliste pigiste montréalaise. J'adore le ton. Direct, franc, dans les dents sans toutefois chercher absolument à provoquer. Tout de suite, j'ai googlé son nom pour en apprendre plus sur elle. Je tombe alors sur cet article. C'est rare qu'on lit un texte et qu'on se dit "Mon Dieu ! J'ai pensé ça tellement souvent que c'est moi qui aurait dû écrire ça". Bref, j'adore.

Qui que tu sois Émilie, où que tu sois, je vais rester à l'affût de tes textes. Je les souvourerai comme du bonbon.

lundi 26 octobre 2009

Si Michel Rivard le chante...

Mon supermarché de quartier a rénové son magasin au cours des dernières semaines. Je le découvre presque tout neuf de ces travaux, avec, en prime, une section « eau de source » à faire fondre les glaciers les plus récalcitrants. De nos jours, le goût de l'eau semble avoir un prix.

Je suis perplexe face à ce nouveau snobisme : s'offrir un grand cru d'H2O. Un verre de limpide provenant des forêts tropicales des iles Fidji, une bouteille dont le contenu origine d'une source de montagnes calcaires de Laponie. Moi, le plus souvent, j'y vais avec le classique (et plus qu'abordable) Saint-Laurent Frappé, poussant l'audace jusqu'à filtrer le tout au charbon. Mais un doute persiste. Suis-je en train de m'empoisonner à petit feu ?

Depuis quelques années, d'aucuns jettent les hauts-cris contre l'eau embouteillée. Un non-sens à leurs yeux. Pire : un réel désastre environnemental. Dans ce débat, je ne sais trop où me situer. Je pense bien simplement que si certaines personnes accordent une telle importance au goût de l'eau qu'elles ingurgitent, elles ont bien le droit de payer pour ce luxe. Ces gens doivent accorder autant d'importance au goût, à la couleur et l'arome des vins qu'ils dégustent. Moi, je les choisis plutôt pour leur étiquette et leur prix. S'ils goûtent bon, c'est un bonus. À vrai dire, c'est un peu la même chose pour mon eau. M'offrir une belle bouteille d'eau design, pourquoi pas ? Pour ce qui est du goût de son contenu, je ne saurais trop dire. De toute façon, elle se retrouvera plus souvent qu'à son tour remplie à répétition du bon vieux Saint-Laurent Frappé.

jeudi 15 octobre 2009

Qu'est le slow devenu ?

Je ne parle pas ici de slow food et autre analogisme moderne, je parle du bon vieux slow musical, propice aux rapprochements car se danse collé et joue dans les bars seulement aux alentours de 2h58 du matin, quand tout le monde est bien chaud (dans tous les sens du terme). Non mais c'est vrai ! Quel est le dernier slow qui a cartonné sur les ondes radiophoniques (ou musicplussiennes) que tout le monde entonnait avec joie ou honte à peine dissimulées ?

Quand je parle de slow, je parle de quelque chose de tendre et/ou cochon, préférablement. Dans mon palmarès des meilleurs slows, me viennent tout de suite en tête : Wicked Games de Chris Isaac, True Devotion de Samantha Fox et Drive de The Cars (années 80, sortez de ce corps). Aussi, mention spéciale à Don't Speak de No Doubt, Love Bites de Def Leppard et Trouble de Coldplay. Certains m'en voudront de passer sous silence My Heart Will Go On de Céline, mais bon, ça ne figure pas dans mes préférés.

Ces dernières années nous ont donné leur lot de ballades agréables (Wake Me Up When September Ends de Greenday, Inside and Out de Feist) mais il me semble y avoir une flagrante pénurie côté slow. Le dernier dont je suis capable de me rappeler est The Scientist de Coldplay, et encore, ça remonte à 2002.

Peut-être suis-je trop vieille et déphasée quant aux nouveaux moyens de diffusion musicale. Peut-être que je commence à être déconnectée et ne suis plus assez au courant des courants musicaux. Peut-être le slow est-il carrément dépassé. Ce serait triste. Ce serait comme dire que l'amour et le sexe sont out. Me semble que ça se peut pas. Quelque chose qui n'arrivera jamais. Enfin, on l'espère.

"Last call ? Vraiment ? Ok, bien... DJ, peux-tu faire jouer « Bad Touch » de Bloodhound Gang ? Thanks !"

mardi 6 octobre 2009

Les abymes de la stratosphère

Vous n'êtes pas tanné d'entendre, et surtout voir, notre clown national de l'espace ? Moi je n'en peux plus.

Il y a encore quelques mois, Guy Laliberté ne me faisait ni chaud ni froid. À la limite, j'étais contente de voir un gars de chez-nous remporter autant de succès à l'échelle planétaire dans le domaine de l'entertainment. Mais là, je dois vous avouer que mes sentiments ont changés. Maintenant, le gars m'écoeure.

Tu veux pitcher des millions (près de 35, tout de même) pour aller te balader dans l'espace ? Fine ! Mais ais la décence de ne pas écoeurer le monde avec ça, et spécialement le monde qui aurait pu bénéficier, par ta fondation One Drop, autrement plus de ces 35 millions. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent les riches pour ce qu'ils font avec leur argent. N'importe qui a le droit de faire n'importe quoi avec son argent. Mais quand tu t'offres le caprice d'un voyage dans l'espace et que tu fais passer ça pour un geste philanthropique qui va rapporter à une fondation caritative, je trouve que c'est odieux. Ça manque de dignité.


Et nous voilà parti dans le grand cirque médiatique (excusez-la). On nous repasse ad nauseam les mêmes images d'un bouffon en suit d'astronaute. J'essaye de l'éviter pendant qu'il lévite en orbite (s'cusez-la – bis), mais c'est difficile, le gars est partout. Guy Laliberté est descendu dans mon estime aussi rapidement et profondément qu'il est monté haut vers l'espace. Et je ne dois pas être la seule avec ce sentiment de dégoût.

jeudi 24 septembre 2009

Les dinausaures technologiques

Vous aimez vous souvenir des anciennes coqueluches technologiques ? Tsé comme PacMan , Atari Vision, Le Walkman jaune hyrdofuge Sony, Télé Match, et autres nouveautés médiatiques déchues. Bien moi, je vous prédis quels sont les gadgets qui font actuellement tripper le monde mais qui deviendront rapidement -très rapidement- has been: les flashmobs et autres lipdubs et surtout, SURTOUT !!! Facebook.

Dans 10 ans, tout le monde va dire "Te rappelles-tu quand on était tous sur Facebook et qu'on trippait à updater notre status chaque jour...". Ou encore "Je me rappelle le premier flashmob que j'ai vu, c'était sur une toune de The Sound Of Music dans une garre de Londres" et, bien sûr, "Ah ! Le lipdub qu'on avait fait à l'université avait pogné plus de 100 000 hits sur Youtube".

Bref, n'oublions jamais que les gadgets technologiques actuels, aussi innovateurs et surprenants puissent-il être, sont les ancêtres de futures inventions. Et souvent, les ancêtres, en vieillissant, nous font sourires en radottant à quel point avant, c'était le bon temps !

dimanche 30 août 2009

De la dictature d'être en forme

« Faut que je me remette en forme ». Combien de fois j'ai entendu quelqu'un de mon entourage prononcer cette phrase. À chaque fois, je réprime un petit soupir de dépassement. Je vous le dis d'emblée, se «mettre en forme», je n'y crois pas. En fait, ce n'est pas tant que je ne crois pas en la chose, c'est plutôt que je ne crois pas au bien fondé de la chose.

En occident, la vie est des plus faciles. Ascenseurs, aspirateurs, escalateurs, lave-vaisselle, extracteurs à jus, tutti quanti... tout existe pour nous mener la vie douce et nous la rendre le moins pénible possible. Mais non, il y a encore du monde -et beaucoup- pour trouver qu'ils ne sont pas assez en forme pour leur vie qui leur en demande déjà si peu sur le plan physique. En occident de nos jours, on a jamais si peu eu besoin d'être «en forme». Si on se compare à bon nombre de pays où les conditions de l'humain sont encore précaires, c'est un grand luxe dont jouit notre partie du monde. À la lumière de cette observation, je décide de profiter pleinement de ce luxe.

Et ne me sortez pas l'argument que la santé est directement proportionnel à la forme physique (savant mélange flexibilité/musculaire/cardio). Si l'équation fonctionnait, des hommes sportifs ayant un cardio d'enfer ne péteraient pas d'une crise cardiaque à 42 ans. Je tiens d'ailleurs en exemple ma grand-mère, qui, maintenant rendue à 89 ans bien sonnés, va tous nous enterrer. Elle fait environ 5'1", a toujours eu la shape d'un tonneau et n'a jamais levé un balais de sa vie. Je doute même qu'elle ait jamais, même enfant, couru après un ballon. La vénérable dame pète le feu et n'a été admise à l'hôpital qu'une fois au cours des cinquante dernières années. Alors voulez-vous bien me faire rire avec votre supposé corrélation forme physique = santé.

vendredi 14 août 2009

Je ne me tanne pas de ça...

Et imaginez live en plus. Comme samedi dernier au stade (enfin, presque).

L'ultime idéal du style


Mon fantasme de ressemblance.

Le style, c’est quelque chose d’intemporel. C’est au-delà de la mode et de la beauté. C’est une image figée dans le temps, donc, par essence, timeless. Le style, c’est une photo qui nous confond sur le moment où elle a été prise. Comme celle-ci de Louise Brooks. Cette photo aurait pu avoir été prise hier. Elle date d'il y a près de 80 ans.

vendredi 17 avril 2009

Sex and the City pour les nulles

Mesdames, faites-vous partie de cette horde de femmes de par le monde qui ont jubilé d'excitation l'été dernier lors de la sortie sur les écrans de cinéma de Sex and the City, le film ? Eh bien moi pas.

D'entrée de jeu, je vous annonce mes couleurs: si j'ai apprécié la série Sex and the City qui fut divertissante durant ses premières saisons -à la fin des années 90 cette émission est venue rafraîchir le paysage télévisuel destiné au public féminin- je trouve complètement ridicule le culte hystérique que lui voue un grand nombre de femmes. Lors de la première du film, à l'été 2008, on ne comptait plus les groupes d'amies qui se sont mises sur leur 36 (wannabe porteuses de Manolo Blahnik et de Prada) pour aller assister à cet événement qu'elles n'auraient manqué pour rien au monde. Peh-lease !!!!!!

Or, à l'époque de cette frénésie, pour ne pas critiquer dans le vide, je me suis imposée le visionnement du long-métrage en question. Bien mes amis, je ne fus pas déçue (puisque j'étais déjà assez cynique en partant). Quelle fable ridicule que ce Sexe à New York ! Pendant plusieurs jours, j'ai été complètement mystifiée à essayer de percer le mystère de cet engouement démesuré puis ça m'a finalement frappé : Sex and the City est un conte de fées moderne pour la femme occidentale entre 30 et 45 ans. Je soupçonne d'ailleurs qu'il y ait deux principaux groupes qui s'identifient aux quatre « héroïnes » de ce feuilleton cinématographique : 1er, les femmes qui vivent en ville et qui pensent que leur vie -le plus souvent plate comme la pluie- ressemble à s'y méprendre aux aventures vécues par Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda; 2e, les mères de famille installées en banlieue qui se disent que sans les obligations familiales qui leur incombent, elles mèneraient une vie aussi trépidante que les quatre filles de l'Upper East Side. Dans les deux cas, mesdames, vous vous gourez royalement.

Mais bon, faut croire que du côté de la gent féminine, je suis une exception. En effet, à mon grand dam (et au bonheur des autres), il parait qu'ils vont remettre ça. Les filles, préparez votre plus belle garde-robe pour l'été 2010, Sex and the City 2 s'en vient !!!

mardi 7 avril 2009

De la castration de l’homo-québécus

Je vous conte une anecdote vécue par une amie dernièrement. La fille, appelons-la Zoé, sort prendre un verre et manger une bouchée avec des amies un vendredi soir. La soirée finit trop tôt à son goût puisque les filles, dont le lit les appelait, déclarent forfait vers 23h. Zoé, toutefois, sent en elle vibrer l’appel des shooters de tequila. Et croyez-moi, lorsque cet appel se fait entendre, mon amie doit y répondre puisque c’est quelque chose d’assez rare (Zoé n’étant pas ce qu’on appelle une « party animal »).

En route vers chez-elle et après quelques messages-texte à un hypothétique compagnon de boisson, elle s’arrête dans un établissement pour étancher sa soif tenace. L’endroit est bondé d’hommes (ratio hommes/femmes d’environ 5/1) de son âge (fin vingtaine) offrant un potentiel quand même intéressant. Zoé s’attable au bar seule –chose qu’elle n’avait auparavant jamais faite- et commande trois tequilas, qui, l’espère-t-elle, noieront la petite voix qui crie « party » sous son plexus solaire. Zyeutant de temps à autre son cellulaire pour voir si la proposition de l’autre finira par se concrétiser, elle se dit qu’à la quantité d’hommes en rut dans la place, il y en a bien un qui viendra lui faire jasette. Comprenez-moi bien, l’endroit n’est pas particulièrement sophistiqué et on parle ici d’un débit de boisson à peine plus classe que les tavernes qui affichent candidement « bienvenue aux dames ». D’ailleurs, accrochée au-dessus du bar, la fausse tête d’orignal dont le panache sert de patère à de nombreux soutiens-gorge de toutes les couleurs nous le rappelle.

Comme la soirée est encore jeune, Zoé , après une petite pause suivant les trois tequilas, s’attaque à un verre de bière en fût. Durant tout ce temps, les hommes vont et viennent autour d’elle pour commander leurs consommations au bar. Je tiens maintenant à vous décrire mon amie. Elle est jolie (pour ne pas dire un pétard), bien proportionnée et possède quelques rondeurs harmonieuses situées aux bons endroits sur son corps. Bref, elle est loin d’être un pichou. Pourtant, durant l’heure (60 minutes!) où elle a été attablée au bar, aucun gars ne lui a adressé la parole. Pas un « Bonjour », aucun « Comment ça va? », pas même un « S’cuse… ».

Pendant une heure, une fille souriante et jolie est restée seule au bar sans qu’aucun gars ne lui adresse la parole. Merde ! Où est-ce que les hommes sont rendus ! Suis-je la seule à penser que cette histoire dénote un grand malaise dans notre société ? Les gars n’osent plus approcher les filles. Est-ce la faute des femmes qui ont trop souvent éconduit cavalièrement les hommes qui essayaient de les aborder ? Est-ce que les hommes sont rendus à ce point pissous ? Ou la situation paraissait-elle trop louche pour qu’un gars normal ose aborder une jolie fille normale seule un vendredi soir ?

Ces questions me trottent dans la tête et je n’ai malheureusement pas de réponse. Quelqu’un peut-il m’aider à éclairer ma lanterne ? Ai-je raison d’être habitée en ce moment par un diffus sentiment de découragement face à l’homo-québécus ?

* Pour votre information, après l’heure passée au bar sans avoir été abordée par aucun gars, même pas un agrès, Zoé s’en est retournée chez elle où elle s’est fait une dernière tequila avant d’aller se coucher.

mardi 31 mars 2009

Do you speak Marois ?

Pour mon billet d'aujourd'hui, je fais un saut dans le temps, à peine quelques mois en arrière. Une chronique que j'aurais écrite en novembre 2008 si ce blogue avait existé à ce moment là.

Lors de la dernière campagne électorale provinciale, la chef du parti Québécois a essuyé quelques commentaires sur son prétendu état de santé. Selon ses opposants, la chef péquiste avait de la difficulté à suivre le rythme effréné de la campagne. On la disait « pas en forme ». L'histoire a circulé dans les médias. Pour faire taire ses détracteurs, la Castafiore du PQ a convoqué les journalistes aux aurores sur le Mont-Royal pour qu'ils la joignent dans son exercice de marche quotidienne. Elle a alors prouvé à tous que les rumeurs sur son état physique étaient fausses.

Cet épisode de la campagne électorale m'a profondément mystifié. Je ne vois pas en quoi l'état physique d'une personne a à voir avec sa capacité de remplir ses fonctions de politicien(ne), ou, éventuellement, de premier(ère) ministre. Par contre, il me semble que la capacité de s'exprimer correctement en anglais est une condition sine qua non à remplir de telles fonctions.

Pauline Marois. On parle ici de quelqu'un qui veut diriger un (éventuel) pays. Quelqu'un qui aspire à représenter le Québec dans des instances et organisations internationales (ONU, anyone?). Madame Marois, on nous l'a rappelé à plusieurs reprises, est l'une des politiciennes, toutes allégeances confondues, ayant le plus d'expérience dans le
« métier ». Elle a été élue pour la première fois en 1981 et a été à la tête d'importants ministères au cours de sa carrière. Elle a brigué l'investiture du PQ deux fois (1985 et 2005) pour enfin devenir chef du parti en 2007. Bref, politiquement parlant, la Marois n'est pas née de la dernière pluie. Voulez-vous bien me dire pourquoi elle n'a pas entrepris d'apprendre à parler l'anglais ? Come on !!! C'est honteux ! Que madame Marois ne puisse pas mieux s'exprimer dans la langue du smat, ça dépasse l'entendement. On parle de quelqu'un qui a comme ambition de diriger un pays (car j'imagine qu'elle espère toujours en venir là un jour, puisqu'aux dernières nouvelles, elle était encore chef du PQ). En 2009, quel chef d'État peut se permettre de parler l'anglais comme un chat sauvage scandinave ?

Ce n'est pas comme si elle n'avait jamais eu l'occasion de l'apprendre, l'anglais, au cours des 25 dernières années. Quand elle s'est retirée de la vie politique suite à sa défaite face à André Boisclair en 2005, elle aurait pu profiter de ce temps de repos pour faire quelques efforts et se coltailler plus sérieusement avec la langue de Shakespeare, me semble. Madame Marois n'a aucune excuse de n'avoir jamais appris l'anglais.

Le pire dans toute cette histoire, c'est le mutisme total de tout le monde. Durant la campagne électorale, personne n'a osé soulever la question. Aucun journaliste, même pas ses adversaires. Pourquoi ? Il me semble que la capacité d'un premier ministre à s'exprimer en anglais est autrement plus importante que sa forme physique. Est-ce un sujet est tabou au Québec ? Moi je pense que oui.

Je ne tolèrerais pas que le premier ministre du Canada soit unilingue (français ou anglais). C'est la même chose pour le Québec. On ne s'attend pas à ce que le premier ministre de la Colombie-Britannique ou de Terre-Neuve parle parfaitement le français (à la limite, même pas un peu). On s'en tape du français parlé par les premiers ministres des autres provinces (bon, peut-être pas celui du Nouveau-Brunswick qui se doit quand même d'être bilingue dans la seule province de la constitution à l'être officiellement). Pourquoi ? Parce que les autres provinces n'ont pas les aspirations
-légitimes- du Québec de jouer un rôle sur l'échiquier politique international. Vous ne trouvez pas ça ironique que ça soit la chef du parti qui défend justement la place du Québec à l'international qui parle si mal l'anglais ?

Je suis farouchement nationaliste mais je continue à croire qu'on est plus fort que notre adversaire quand on a le choix de l'envoyer promener dans sa langue pour qu'il comprenne ou dans la nôtre pour qu'il soit tout mêlé. Le nombre de langues que quelqu'un parle et comprend est autant de cordes à son arc. Personnellement, mon arc n'en compte que 3 (et demie). Je trouve que ce n'est pas beaucoup - et je ne suis que blogueuse. Imaginez un(e) aspirant(e) chef de
« pays » ! Quelle crédibilité aura cet État quand il devra négocier sur le plan international... « Don't be heuu... inquiète » ???

jeudi 26 mars 2009

Talk of the town: la fin des Invincibles

Les Invincibles était un série amusante, joyeusement ficelée, incroyablement bien réalisée avec un casting béton et des acteurs de talent. Toutefois, on est loin du chef d'œuvre, du génie que certains -même des journalistes connus et reconnus - clâment dans leurs commentaires et/ou blogues. Come on! Plusieurs sont même prêts à accorder ipso facto aux Invincibles le statut de série-culte. Re-come on !! Pour moi, une série-culte, c'est Lance et Compte, la 1ère saison (diffusée à Radio-Can en 1986). Et encore, elle se mérite le sceau de série-culte principalement par des gens qui l'ont écoutée encore ado (moi étant à l'époque à peine pré-ado) ou jeunes adultes. Il y avait là d'ailleurs quelque chose de complètement nouveau à voir pour la première fois des scènes de cul à la télé et entendre de vrais gros mots québécois sortir de la bouche des personnages.

Dans le cas des Invincibles, on parle d'une série adoptée par une majorité d'adultes supposés "matures". Je me pose de sérieuses questions au sujet de ceux qui élèvent cette série au niveau du culte. Se sont-ils reconnus dans le scénario ? Ont-ils joui de voir enfin des personnages leur ressemblant faire l'objet d'une émission -reconduite 3 fois - sur les ondes publiques radio-canadiennes ? Si c'est le cas, je trouve ça quelque peu troublant.

Il y a quelque chose d'un tantinet bizarre à ce qu'autant de gens aient à ce point trippé sur les aventures loufoques et improbables de P-A, Steve, Carlos et Rémi. Comprenez-moi bien, j'ai moi aussi beaucoup aimé cette émission: j'ai été très contente de la voir revenir au petit écran pour une troisième fois et je n'ai pratiquement manqué aucun épisode. Toutefois, de là à brailler lors de la finale et mobiliser la province pour partir une pétition visant une suite, woh menute !

dimanche 22 mars 2009

Plateau, vous avez dit Plateau ?

Le Plateau Mont-Royal, est, pour certains, le quartier le plus cool où être (et surtout, être vu) à Montréal. On a même vu apparaître une expression couramment comprise par une majorité de Québécois, « la Clique du Plateau », censée désigner une certaine classe de gens qui auraient des orientations politiques plus à gauche et qui préfèrent manger granolle si ce n'est bio. Pour d'autres, le Plateau est l'antre du cool et du branché, donc le lieu de résidence de prédilection dans la Métropole. Je soupçonne d'ailleurs que le quartier soit en grande partie peuplé d'expatriés des régions âgés de 20 et 35 ans qui, lorsqu'ils quittent Sainte-Agnès-des-Landes, courent s'établir dans le quartier le plus hip de la Métropole.

Il est vrai qu'on trouve sur le Plateau une sorte de microcosme. Un endroit où la concentration de boutiques, épiceries fines, restaurants et bars est hallucinante et permet de profiter et goûter pleinement la vie urbaine à son meilleur. De plus, desservi par le métro et localisé à quelques pas de la montagne, l'endroit est avantageusement situé. Je pense toutefois que la réputation actuelle de ce quartier est surfaire. Il y a 15-20 ans, le Plateau était encore une enclave jalousement gardée par quelques irréductibles originaux qui l'ont probablement depuis déserté. Comme toute chose originale lorsqu'elle devient mainstream, le Plateau perd peu à peu de sa saveur. De plus en plus récupéré dans la culture et l'imaginaire collectif, l'endroit n'est plus qu'une représentation de lui-même.

La question surgit d'elle-même : quel est le futur Plateau à Montréal ? Quel est le quartier en émergence encore mal connu ? Le MileEnd ? Probablement trop collé sur le Plateau et déjà passablement populaire. Homa ? Ça prendra plus à Hochelaga-Maisonneuve qu'un nom ridicule voulant rappeler les acronymes new-yorkais pour devenir cool. Petite-Patrie ? Le quartier a déjà été adopté par une faune bigarrée et offre un potentiel intéressant. Personnellement, je vote pour le quartier entourant la Promenade Masson dans Rosemont.

Internautes, je veux votre avis. Quel est le prochain Plateau à Montréal ? Gens «des régions», je ne vous oublie pas! Amossois(es), Maskoutains(aines), Louperivois(es), Trifluviens(ennes), dites-moi quels sont vos quartiers branchés. Je veux me culturer et entendre l'avis du Grand Québec. La Malbaie a-t-elle un quartier qui groove ? Et Sept-Iles ? Montréal n'a pas le monopole du cool et de l'original. Je veux connaître les places le fun en dehors de la Métropole. Donnez-moi des idées, je me cherche des endroits « urbains et branchés » en région pour mes vacances cet été !

samedi 14 mars 2009

Les écologistes du mignon

Sauvons les phoques et leurs bébés blanchons, sauvons les ours polaires (blancs eux aussi), sauvons les manchots empereurs, les pandas (ils sont en partie blancs, ne l'oublions pas). Sauvons ! Sauvons !! Sauvons !!! Sauvons surtout ce qui est cute, oui.

Ne trouvez-vous pas ça bizarre qu'on ne voit personne brandir des pancartes pour empêcher l'extermination du crapaud équatorien aux purulentes pustules de muqueuse venimeuse qui, pourtant, joue un rôle prépondérant dans l'écosystème en se nourrissant principalement du parasite s'attaquant aux plantations de café dont la récolte fait vivre une bonne partie des habitants pauvres de la région ? Non, les écologistes et les émules qu'ils réussissent à embarquer dans leurs lubies n'ont de préoccupations que pour le cute et le mignon. Exit le mille-pattes borgne d'Indonésie. Oublié le grand tamanoir albinos des Andes. La nature étant ainsi faite, elle n'a pas favorisé toutes les espèces dans l'attribution des caractéristiques favorables à leur sauvegarde par la nature humaine.

Animaux de tous acabits, voici un indice de votre chance d'être sauvés de l'extinction par les humains : si vous avez déjà fait l'objet d'un jouet, mieux encore d'un toutou, vous êtes sauvés. Un groupe de go-gauche écologistes risque fort bien de vous prendre pour cause quelque part sur la planète et clamer que la Terre ne pourra pas continuer de tourner si vous disparaissez de sa surface. Toutefois, gare à vous si vous n'êtes pas beau à voir en peinture : dans un avenir plus ou moins rapproché, vous êtes promis à une disparition certaine. C'est plate, mais vous aviez juste à vous arranger pour être les premiers à piger dans le sac-à-faces des animaux. La prochaine fois, prenez exemple sur les loutres, koalas, lynx et autres animaux rusés que je soupçonne avoir coupé dans la file menant au Tout-Puissant. Sur Terre, c'est la loi du plus fort, quitte à tricher dès la création du monde pour se voir attribuer les plus beaux atouts fauniques. Quelqu'un d'ailleurs - je ne me rappelle plus qui- a déjà appelé ça la « sélection naturelle ».

jeudi 12 mars 2009

Les terroristes de la beauté

Des étrangers en terre américaine. Un plan machiavélique. Une idée fixe. Une mission suicidaire. Un objectif impensable, plus grand que nature. Des hommes veulent s’attaquer aux Twin Towers à New York. Ils réussiront. C’est l’histoire du magnifique film documentaire de James Marsh, Man on Wire.

Philippe Petit est un artiste. Un show man casse-cou bourré de talent. Un saltimbanque au vrai sens du terme qui, de plus, aime provoquer la controverse. C’est ce qui le pousse, au début des années 70, à tendre un fil de fer entre les deux clochers de la basilique Notre-Dame-de-Paris et à le traverser. Rebelote quelques années plus tard sur le Sydney Harbour Bridge en Australie. Toutefois, ce que l’homme veut conquérir depuis qu’il est petit, c’est le toit du monde : les tours jumelles qu’on projette construire à New York. Et voilà que le projet le plus fou à s’être approché de la Grosse Pomme commence à germer.

Man on Wire est un film magnifique qui nous fait passer par toute une gamme de grandioses émotions. On suit l’équipe de joyeux fous qui ont tout imaginé pendant des années pour réaliser Le coup qui verra son dénouement en août 1974.

Ce film est aussi un brillant hommage aux Twin Towers, ces édifices historiquement symboliques. C’est fascinant de voir comment des hommes d’un autre pays s’y sont pris pour déjouer les deux jumelles et leur faire l’amour. C’est triste de penser que près de 30 ans plus tard, des étrangers d’une autre espèce les ont transpercées au point de les faire s’écrouler.

dimanche 8 mars 2009

Productrice, mais pas trop

Anne Marie Losique est une bimbo et, accessoirement, une femme d’affaires. D'ailleurs, on dirait que la transformation d'AML en bimbo a suivi son ascension dans le domaine de la production télévisuelle. Toutefois, si elle a su devenir une femme d'affaires redoutable, sa transformation physique, à mon avis, est de loin la plus flamboyante sans pour autant être de bon goût.

Anne Marie Losique semble avoir touché à tout dans le domaine télévisuel. Animation, production, pseudo-artiste-interprète mais, surtout et avant tout, « vedette wannabe ». C’est à croire que sa vocation de productrice n’a été motivée que par son désir d’être elle-même sous les feux de la rampe. Après avoir commencé en jouant les animatrices à la barre d’une émission sur le cinéma, la Losique a continué en produisant les shows où elle apparaissait (Box Office et La vie rurale, entre autres). On a d’ailleurs pu suivre à l’écran la transformation en bimbo assumée de cette fille au départ bien née mais mal fagotée.

Ma théorie est la suivante : le succès – mérité, comprenons-nous bien- d’Anne-Marie Losique en tant que productrice est en fait dû à une erreur de parcours. La jeune Losique, sans grand talent apparent pour l’animation télévisuelle, fut pistonnée dans le milieu par un papa bien placé dans le monde du cinéma. S’ensuit l’animation d’une série télé à succès sur le 7e art. Toutefois, lorsqu’après quelques années la chaîne télé produisant l’émission en question décide de tirer la plogue, l’animatrice s’improvise productrice dudit show pour ainsi assurer sa job d’animatrice et continuer à voir son visage (et son corps!) au petit écran. Et il s’avère que la bimbo en devenir a un certain talent. Pour la production, s’entend. Son succès de productrice ne fait toutefois pas fondre son désir de voir apparaître son minois à la tivi. Et la voilà donc qui vogue sur le succès de son entreprise de production qui lui servira, de façon régulière, à se mettre en scène dans les projets qu’elle développe. Le dernier en lice : Pole Position, une émission « télé-réalité » où différents bars de danseuses nues seront en compétition. Le comble de cette quête du Saint Graal porno : élire le meilleur établissement du genre au Québec. De la classe, dites-vous?

Encore une fois, la bimbo par excellence trouve le moyen de se mettre en scène dans sa propre production. Une question me trotte dans la tête : AML s’est-elle transformée physiquement de la sorte pour concorder avec les émissions mauvais-goût qu’elle produit ou adapte-t-elle les formats télévisuels de sa maison de production à sa graduelle métamorphose en reine des bimbos?

Bref, faute d’avoir pu devenir une comédienne/actrice/chanteuse de talent respectée, AML est devenue un productrice prolifique. Toutefois, elle a tendance à perdre le peu de crédibilité à son crédit quand elle produit des navets d’un goût douteux dans lesquels, surcroit de mauvais-goût, elle-même se met en scène. Finalement, Anne-Marie Losique aura atteint son objectif : voir sa tronche à la télé dans des émissions qui lui conviennent parfaitement car produites par elle.


Et le pire, dans tout ça, c'est que cette pioche a les mêmes initiales que moi.

lundi 2 mars 2009

La peste

Ces jours-ci, on parle beaucoup des jeunes et de l’intimidation à l'école (commentaire de Pat Lag le 25 février 2009 sur Cyberpresse). Une des constantes dans les situations d’intimidation est bien sûr le rapport de force entre le « fort » et le « faible », où le perdant semble toujours être le même. Bref, à l’enfance et l’adolescence, mieux vaut ne pas être « rejet ». L’équation « être rejet » = « souffrir d'intimidation » n’est pas absolue. Tous les rejets ne seront pas intimidés. Toutefois, tous ceux qui seront victime de ce genre de sévices ont de très fortes chances de devenir rejet s’ils ne l’étaient pas au départ.

Tout cela me replonge dans mes lointains souvenirs du secondaire (qui remonte à plus de 15 ans). Heureusement, je n’ai jamais été rejet et encore moins bully. À l’époque (aujourd’hui encore, j’imagine), je n’étais rien. Rien, dans le sens de « aucune étiquette ». À l’adolescence spécialement, cette absence d’étiquette vaut de l’or.

J’ai toujours trouvé déplorable que certains (plus faibles? plus démunis?? plus laids???) se fassent attaquer de la sorte. Paradoxalement, je n’ai jamais pris leur défense, bien que l’envie se soit souvent faite sentir. Pourquoi n’ai-je jamais mis mes culottes et défendu le persécuté? Parce qu’au primaire et au secondaire, la peur de se voir apposer l’étiquette « rejet » nous tenaille. Je me rappelle clairement avoir ressenti cette peur à quelques reprises lorsque je suis arrivée dans cette nouvelle école (publique, mixte et sans uniforme; tout le contraire de l’ancienne) en secondaire IV. La détermination de la caste à l’adolescence tient à bien peu. Elle se joue en quelques instants et peut être défaite instantanément. On marche sur une corde raide. Jusqu’à ce qu’on se fasse un groupe d’amis sincères et qu’on réalise que si ces amis ne sont pas considérés comme cools et populaires, ils ne sont pas non plus étiquetés rejets. Alors on peut respirer, en espérant ne jamais être pris en grippe, pour une raison valable ou futile, par un(e) baveux(se) du groupe des cools et se mériter une étiquette pire que la peste. Alors on regarde les rejets se faire intimider avec un soupir de soulagement en se disant qu’on l’a échappé belle.

samedi 28 février 2009

Québec, c'est mon ex

Réaction liée au commentaire de Patrick Lagacé sur le maire de Québec, Régis Labeaume.

Le maire Labeaume, coloré personnage de l’avis d’une majorité, n’a malheureusement jamais été mon maire. J’ai quitté la Vieille Capitale quelques mois avant qu’il ne commence à la diriger. Si Labeaume avait été le boss de Québec il y a quelques années, je n’aurais peut-être jamais quitté cette ville.

J’ai vécu à Québec 25 ans. Je connais et j’aime cette ville comme quelqu’un que j’aurais côtoyé intimement durant un quart de siècle. En fait, Québec c’est mon ex. Un ex avec qui je suis restée en très bon terme et que je revois (bien platoniquement) encore à l’occasion. Je lui rends visite quelques jours (parfois seulement quelques heures), je dîne en sa compagnie, je redécouvre son patrimoine et sa culture, et surtout, je m’émerveille encore à chaque fois devant son charme et son immense beauté.

On l’a souvent critiquée. Malgré ses nombreux efforts d’ouverture sur le monde et sa culture sans cesse grandissante, on l’a affublé de qualificatifs douteux : raciste, redneck, de droite, cosanguine. Québec, comme personne ni aucun autre endroit, n’est parfaite. Toutefois, même après l’avoir quittée, je suis encore toujours prompte à la défendre.

Cette affection et cette loyauté que je porte à Québec m’ont fait me gonfler de fierté l’été dernier, lorsqu’elle a fêté ses 400 ans. Enfin, on voyait le plein potentiel et le dynamisme de mon ex! Comme quelqu’un qui travaille depuis des années à se monter une crédibilité malgré les incessantes critiques parfois non-fondées, la ville a longtemps vécu avec le poids des préjugés à son endroit. En 2008, elle a enfin prouvé au reste du monde, mais surtout à sa rivale de toujours, Montréal the Great, qu’elle était capable de grandes, très grandes choses. À un point tel que j’ai regretté, durant quelques mois, ne plus faire partie de sa vie. Je n’ai jamais repensé à ma décision d’avoir quitté Québec mais en 2008, le temps d’un été, j’aurais aimé être encore sa blonde.

Lorsque je retourne à Québec, une foule de souvenirs et d’émotions me soulève, comme autant de choses que j’aurais partagées avec quelqu’un auprès de qui j'aurais vécu durant 25 ans. Toutefois, jamais aucun regret. Une entente parfaite de ce qui a été sans jamais me demander ce qui aurait pu être. Un grand respect pour ce qu’elle m’a apporté et fait vivre toutes ces années mais le souvenir de l’impossibilité de m’y réaliser. Je voue à la capitale un respect indéfectible et une loyauté à toute épreuve et elle me le rend bien. À bien y penser, Québec est le genre d’ex avec qui j’aurais dû avoir des enfants.

jeudi 26 février 2009

Version moderne de "Dans mon temps..."

Allez voir ce video sur You tube. Pourquoi on n'a jamais entendu quelqu'un dire ça avant?

Bref, on se plaint le ventre plein!

Réaction

chronique de Pat Lag du 26 février 2009 sur Cyberpresse

Nos chers anglos du National Post n’en sont pas à leur premier
torchon.
Mais cette fois-ci, le Québec (et les Québécois, ne nous leurrons pas) a droit aux grands honneurs dans un éditorial non signé. Ce dernier détail est de taille. L’absence de signature en éditorial est quant à moi symbolique : elle laisse entendre que ces propos pourraient être ceux de tous et n’importe qui, que ces paroles sont si élémentaires qu’elles n’ont pas besoin d’être attribuées à quelqu’un précisément. Pas de signature = on ne fait que rapporter ce qui est admis par une majorité.

Bien sûr, Patrick Lagacé souligne l’arrogance et l’ignorance des auteurs de ce papier. Toutefois, j’ai trouvé que la rigueur du propos de notre chroniqueur chouchou tombait malheureusement à plat dans les dernières lignes de son article. «Don Cherry, are you there?» laisse entendre que les propos colportés par le Post sont du genre de ceux que tiennent ce coloré personnage. Malheureusement, ce n’est pas le cas : c’est pire! Don Cherry est un clown qui entretient une mini-polémique en tenant à l’occasion des propos douteux sur les Québécois. Soit. Toutefois, les opinions émis par le National Post dans son éditorial du 25 février 2009 émanent d’un quotidien qui se veut sérieux et crédible. Que Don Cherry tiennent de tel propos, personne n’aurait à déchirer sa chemise en public et on ne ferait que sourciller en nous disant que l’épouvantail à moineaux joue à fond son rôle de clown-iconoclaste-commentateur-de-hockey-méprisant-le-Québec. Mais là, on parle du National Post. Aussi bas qu’il puisse être descendu dans l’échelle de crédibilité, ce quotidien n’en reste pas moins l’un des plus lu dans le ROC. C’est épeurant de voir l’incompréhension et le mépris qui émanent, pas de quelques rednecks albertains qui votent conservateurs, mais bien d’un quotidien lu (beaucoup) et reconnu (de moins en moins, vraiment?).

Si, dans sa chronique, Patrick Lagacé voulait laisser entendre que le National Post est en train de devenir aussi cheap que Don Cherry, ok. L’ennui, c’est que le ROC ne fera jamais ce genre de rapprochement. Et plusieurs anglos continueront d’opiner impunément à la lecture de tels torchons qu’ils estiment crédibles car publiés dans le Post.