mercredi 18 novembre 2009

Du côté de la barbe est la toute-puissance

Vous dire à quel point je suis ravie que la barbe fasse un retour en force serait un euphémisme. Ceux qui me connaissent personnellement savent à quel point j'apprécie une belle pilosité faciale assumée. Chez la gente masculine, s'entend.

Je suis une femme à barbe (pas du type qu'on retrouve dans les cirques). Je ne sais pas d'où me vient ce penchant mais j'aime quand les hommes assument leur côté mâle au point de ne pas se raser pendant plusieurs semaine, voire plusieurs mois. Mais attention : il y a barbe et barbe. Si j'apprécie le poil porté aux joues, au menton ET au dessus de la lèvre supérieure (ce dernier point est important car une barbe sans moustache me fait souvent l'effet contraire), la barbe doit rencontrer certaines conditions pour obtenir mon aval : être fournie, propre, uniforme, et surtout, bien taillée. Bref, exit les barbes hyperactives « Doc Mailloux » de même que les timides mi-barbes de 3 jours.

Barbus de ce monde (mais surtout ceux de Montréal), vous me rendez heureuse par les yeux. Vous réchauffez mon coeur de fille célibataire. Et un jour, l'un d'entres-vous, en plus de réchauffer mon coeur par les yeux, me réchauffera par ailleurs le corps.

jeudi 5 novembre 2009

Saisir le bonheur de l'innocence

J'affectionne d'une façon toute spéciale cette photo là.

Je l'ai prise avec mon cellulaire un soir où je revenais du travail. Un magnifique vendredi de fin d'été, une lumière de soleil qui commence à être fatigué mais qui nous donne généreusement tout ce qui lui reste.

En passant sous une fenêtre d'où sortait le doux son d'une pratique de guitare accompagné d'une voix masculine agréable, mon attention a été attirée de l'autre côté de la rue. Près du trottoir, un divan. Probablement laissé là pour être ramassé par les éboueurs. La magie dans tout ça ? Près d'une demi-douzaine d'enfant s'y prélassait, chillait comme si l'endroit était leur salon. Une très belle scène. Plutôt que de se garocher partout, d'y sauter à pieds joints, to beat the crap out of it, de pitcher au bout de leurs bras les coussins, les enfants profitaient tout simplement de ce que la providence avait mis sur leur chemin. Et en ce doux soir de septembre, ce divan semblait être l'unique chose dont ils avaient besoin pour être heureux. J'ai trouvé ça tellement beau que j'ai voulu immortaliser la chose. Après avoir pris la photo, les kids se sont garochés sur moi pour la voir, et en leur montrant, je leur ai spontanément dit «Regardez comme vous êtes beaux». Pour moi, ils le seront toujours.

mercredi 4 novembre 2009

Patrick Lagacé, ce geek

Eh bien oui, on vient d'avoir la confirmation que Patrick Lagacé, en son jeune temps, était un geek. Un nerd, une tronche si vous préférez. Sur quoi je me fie pour affirmer cela ? Sur un post qu'il a fait aujourd'hui sur son blogue dans Cyberpresse. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'à son âge, connaître, ne serait-ce que de nom Slayer, Roxy Music ou Nick Cave, ça relève de la culture générale. Et, bien sûr aussi, de la culture musicale qui, habituellement, commence à se développer au début de l'adolescence, dans le cas de tout humain occidental bien constitué. Et ces trois artistes en exemple sont quand même assez "vieux" et "classique" pour être connus d'une majorité qui ont vu le jour dans les années 70. Et le fait que Pat Lag soit aussi inculte au sujet de ces groupes-culte revèle bien son niveau de geekitude.

Je n'en démors par, l'ignorance de Lagacé-mon-idole prouve assurément qu'il n'a pas toujours eu le charme qu'on lui connaît aujourd'hui. Je le picture il y a 20 ans, des lunettes grosses comme des bay-windows, des broches et quelques pustules décorant son visage. Il affectionnait probablement plus le club de génie en herbe que les chemises carreautées, les disques vinyles et les blast de hash. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer les geeks à l'adolescence. C'est peut-être eux que vous allez envier plus tard parce que devenus vedette de tivi ET journal ET Internet. Ou encore vous allez vous pâmez sur leur face en vous disant que l'adolescente que vous êtiez est passée à côté de tout un potentiel quand vous les considériez comme les pires rejets de l'école.

Aveuglement volontaire, quand tu nous tiens...

mardi 3 novembre 2009

Réjeanne, t'as pas changé !

Il y a quelques semaines, sur les ondes de Télé-Québec, j'ai revu le film Réjeanne Padovani de Denys Arcand. Le timing était excellent. Des scandales de corruption dans l'attribution de contrats d'infrastructure venaient tout juste d'éclater à la ville de Montréal. Je doute que la programmation de ce film à ce moment là ait été fortuite. Si ce fut le cas, je veux que le responsable de la programmation cinématographique à Télé-Québec me tire aux cartes.

En gros, le film traite, en trame de fond, de magouille entre des grandes entreprises -italiennes- de la métropole et les gouvernements provincial et municipal. C'est loin d'être un film d'action. On y suit plutôt une sorte de huit-clos, une soirée donnée par un entrepreneur chez-lui en l'honneur de l'inauguration d'une portion d'autoroute qu'il vient d'achever de construire. Parmi ses invités, le ministre des transports, le sous-ministre, le maire de la métropole... bref, tout le gratin politique et son frère.

J'avais vu ce film il y a plusieurs années, vers la fin de l'adolescence. Je l'avais trouvé incroyablement plate et long. Probablement qu'à l'époque, je n'avais pas la maturité pour comprendre les subtilités dépeintes par Arcand (tout comme je n'avais pas compris l'intérêt du Déclin de l'empire américain quand je l'avais vu à 11 ans en programme double dans un cinéma de village). Toutefois, aujourd'hui, avec mes yeux et surtout ma tête d'adulte, Réjeanne Padovani prend un tout autre sens. En ces temps de corruption où le gouvernement du Québec fait tout pour balayer sous le tapis la possibilité d'une enquête, ce film est d'autant plus d'actualité. Même s'il date de 1973, le scénario est comme ancré dans une réalité qui semble perdurer. Tellement d'actualité que même les vêtements et les lunettes des personnages du film semblent être les mêmes que ceux portés de ces temps-ci par les hipsters du Plateau. C'est dire !

Comment on dit ça déjà ? Plus ça change, plus c'est pareil...

lundi 2 novembre 2009

Qui es-tu, Émilie Dubreuil ?

Toutefois, la question devrait-être: "Où étais-je pour ne pas jamais t'avoir lu, ou plutôt ne jamais avoir retenu ton nom".

Je viens tout juste de tomber sur un papier écrit par la journaliste pigiste montréalaise. J'adore le ton. Direct, franc, dans les dents sans toutefois chercher absolument à provoquer. Tout de suite, j'ai googlé son nom pour en apprendre plus sur elle. Je tombe alors sur cet article. C'est rare qu'on lit un texte et qu'on se dit "Mon Dieu ! J'ai pensé ça tellement souvent que c'est moi qui aurait dû écrire ça". Bref, j'adore.

Qui que tu sois Émilie, où que tu sois, je vais rester à l'affût de tes textes. Je les souvourerai comme du bonbon.