mardi 6 octobre 2009

Les abymes de la stratosphère

Vous n'êtes pas tanné d'entendre, et surtout voir, notre clown national de l'espace ? Moi je n'en peux plus.

Il y a encore quelques mois, Guy Laliberté ne me faisait ni chaud ni froid. À la limite, j'étais contente de voir un gars de chez-nous remporter autant de succès à l'échelle planétaire dans le domaine de l'entertainment. Mais là, je dois vous avouer que mes sentiments ont changés. Maintenant, le gars m'écoeure.

Tu veux pitcher des millions (près de 35, tout de même) pour aller te balader dans l'espace ? Fine ! Mais ais la décence de ne pas écoeurer le monde avec ça, et spécialement le monde qui aurait pu bénéficier, par ta fondation One Drop, autrement plus de ces 35 millions. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent les riches pour ce qu'ils font avec leur argent. N'importe qui a le droit de faire n'importe quoi avec son argent. Mais quand tu t'offres le caprice d'un voyage dans l'espace et que tu fais passer ça pour un geste philanthropique qui va rapporter à une fondation caritative, je trouve que c'est odieux. Ça manque de dignité.


Et nous voilà parti dans le grand cirque médiatique (excusez-la). On nous repasse ad nauseam les mêmes images d'un bouffon en suit d'astronaute. J'essaye de l'éviter pendant qu'il lévite en orbite (s'cusez-la – bis), mais c'est difficile, le gars est partout. Guy Laliberté est descendu dans mon estime aussi rapidement et profondément qu'il est monté haut vers l'espace. Et je ne dois pas être la seule avec ce sentiment de dégoût.