jeudi 5 novembre 2009

Saisir le bonheur de l'innocence

J'affectionne d'une façon toute spéciale cette photo là.

Je l'ai prise avec mon cellulaire un soir où je revenais du travail. Un magnifique vendredi de fin d'été, une lumière de soleil qui commence à être fatigué mais qui nous donne généreusement tout ce qui lui reste.

En passant sous une fenêtre d'où sortait le doux son d'une pratique de guitare accompagné d'une voix masculine agréable, mon attention a été attirée de l'autre côté de la rue. Près du trottoir, un divan. Probablement laissé là pour être ramassé par les éboueurs. La magie dans tout ça ? Près d'une demi-douzaine d'enfant s'y prélassait, chillait comme si l'endroit était leur salon. Une très belle scène. Plutôt que de se garocher partout, d'y sauter à pieds joints, to beat the crap out of it, de pitcher au bout de leurs bras les coussins, les enfants profitaient tout simplement de ce que la providence avait mis sur leur chemin. Et en ce doux soir de septembre, ce divan semblait être l'unique chose dont ils avaient besoin pour être heureux. J'ai trouvé ça tellement beau que j'ai voulu immortaliser la chose. Après avoir pris la photo, les kids se sont garochés sur moi pour la voir, et en leur montrant, je leur ai spontanément dit «Regardez comme vous êtes beaux». Pour moi, ils le seront toujours.