samedi 19 décembre 2009

jeudi 10 décembre 2009

Foglia vient de me convaincre

Même si, dans un certain sens, son propos est opposé à ce que j'ai exprimé dans un post précédent, j'aime bien cet article de Foglia. Spécialement la première partie. Ah, pis la dernière aussi...

mardi 8 décembre 2009

Tiger Woods dans de beaux draps

Le parfait joueur de golf qui impressionnait toute la planète depuis une dizaine d'années vient de prendre une sérieuse débarque de son piédestal. Tout le monde s'est fait rabattre les oreilles ad nauseam des récents déboires conjugaux du tigre golfeur. Les gens sont fascinés par cette histoire et avec raison : on voit en direct le verni craquer sur l'un des plus beaux tableaux sportifs des dernières années.

Dans tout ce battage médiatique il y a quelque chose qui me fait tiquer. Des nombreux chroniqueurs qui ont commenté les aventures de l'athlète, plusieurs ont mentionné que ce qui arrive à Tiger ne fait que prouver que le gars est "humain". Je comprends l'idée exprimée mais je trouve que la façon de le dire est pernicieuse. Comme si le fait d'être un bon athlète ET un bon père de famille ET d'être fidèle à sa femme aurait fait de lui un être surhumain. Et comme par hasard, c'est à chaque fois des commentateurs masculins qui disent qu'on a maintenant la preuve que Tiger Woods est "humain". Coup donc ! Ces gars là étaient-ils assez caves pour penser que c'était un dieu incarné qui jouait si bien au golf ?

Jusqu'à récemment, on aurait pu croire que Tiger Woods était parfait. La situation dans laquelle il s'est mis nous montre qu'il ne l'est pas. Mais utiliser ici le mot "humain" comme un qualificatif synonyme d' "imparfait", ça prend un drôle de sens. Oui, être humain ça veut dire avoir des défauts ET des qualités. Mais il semble que d'être "humain" poussent certains à divaguer au point de porter aux nues un golfeur prodige, aussi doué puisse-t-il être. Le voir comme un dieu de son domaine, l'admirer, l'aduler au point d'oublier justement qu'il n'est qu'une personne qui a tout simplement eu la chance d'être dotée d'un énorme talent et qui a su très bien le développer.

Bref, on est tous "humains" sur la Terre. La bêtise est de devoir nous rappeler qu'un des nôtres l'est.

lundi 7 décembre 2009

Ne gaspillez pas vos tomates bio sur moi

Je vous avertis, la plupart d’entre-vous voudra me pitcher des roches après avoir lu ce billet. Mais ce faisant, faites attention de ne pas éroder prématurément le Bouclier canadien.

Ces jours-ci, on entend beaucoup parler du sommet de Copenhague et du réchauffement climatique, sous-branche de la lutte environnementale qui sévit depuis quelques années. Suis-je sans-coeur que cela ne m'atteigne pas du tout ? En fait, je m'en contre-saint-siboirise du réchauffement de la planète et de toutes les autres lubies liées à l'écologisme. Je n'y crois pas à leur supposée catastrophe environnementale imminente. Je jette mon papier, mon carton et mon plastique. Je ne recycle que lorsque ça m'adonne. Suis-je un monstre d'indifférence ou d'égoïsme pour autant ? Suis-je en train de tuer mon prochain à petit feu ?

L'affaire, c'est que je vois cette fixation comme une sorte de nouveau dogme. La sauvegarde de l'environnement est devenue une nouvelle religion. Si tu ne mets pas ton bac de recyclage au chemin à toutes les semaines, c'est comme dans le temps où tu n'allais pas à la confesse hebdomadairement. On te montre du doigt, tu n'es pas un(e) bon(ne) citoyen(ne). Si tu jettes un bout de papier aux ordures -et non dans la corbeille de recyclage- c'est comme si tu commettais un péché mortel.

Comme pour la religion catholique il y a encore quelques années, je crois que tout ça n'est qu'un racket. Que les gouvernements et les grosses corporations ont à coeur de "conscientiser" -pour ne pas dire brainwasher- les petites gens pour qu'elles changent leurs habitudes de vie au quotidien. Ainsi, ça permet aux grosses compagnies de continuer à polluer. Puisque tout le monde en dessous d'eux fait l'effort de polluer le moins possible, les gros bonnets en haut peuvent continuer à remplir notre planète de carbone (et sauver l'argent sur les sacs qu'ils nous chargent maintenant à la caisse). Comme auparavant l'Église se permettait de jouir des plaisirs qu'elle interdisait à ses fidèles parce que supposément péchés, on essaie de nous faire croire que le sort de la planète réside dans les petits gestes des petites gens. Moi, je crois plutôt que ça retourne des grands gestes des grandes organisations, gouvernements comme corporations.

Je suis prête à faire certains efforts pour "aider" la planète. Mais ces efforts sont rarement motivés uniquement par une valeur écologique. Je prends souvent le transport en commun, entre autres pour aller travailler. Je pourrais clamer que c'est un geste pour sauver la planète. Non, je suis trop franche et j'avoue que si ce n'était du 260 $ de stationnement que ça me coûterait par mois, oui, j'irais travailler en voiture et je me fouterais bien de la pollution que ça engendrerait (à la limite, je pourrais considérer l’idée du co-voiturage). À l'épicerie, j'apporte mes sacs quand j'y pense car mon armoire est déjà pleine de sacs que je peine à réutiliser. Au yâbe la planète, je le fais pour le côté pratico-pratique de la chose. J'utilise un nettoyant pour la maison biodégradable mais ça adonne juste bien que le Hertel l'ait toujours été, c'est le produit que j'utilise depuis que j'ai l'âge de tenir un torchon. Quand j'achète des produits alimentaires, je privilégie qu'ils soient de production locale plutôt que bio.

Bref, plutôt que de me demander ce qui cloche avec moi, je vais "indulger" dans ce je-m'en-foutisme. D'ailleurs, je pousse l'audace jusqu'à faire un rapprochement : la folie écologiste-environnementale est à notre époque ce que les Russes étaient il y a 50 ans à la culture occidentale, ce que la menace des missiles était pour l'Amérique dans les années 80. Des guignols fantomatiques qu'on agite pour nous faire peur – et, jusqu’à un certain point, nous contrôler. À chaque ère sa menace rassembleuse. De nos jours, tout un chacun est dangereux pour la planète, ne serait-ce qu'en respirant.